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Alain Acco, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Le tribunal de Montluçon ouvre lundi un procès particulier. Celui d'un couple de proxénètes sexagénaires implanté dans l'Allier et rapportant 400 euros par semaine et par fille.

Un procès peu ordinaire s'ouvre lundi devant le tribunal de Montluçon (Allier). Il s'agit du procès d'un couple à la tête d'un petit mais très lucratif réseau de proxénétisme implanté à Montluçon mais aussi dans le département voisin à Limoges (Haute-Vienne). A l'origine du réseau, un couple de sexagénaires.

Monsieur est professeur de tennis à Limoges, madame travaille pour un agent d'assurances. Il y a deux ans, via internet, ce couple sans histoire a loué le petit appartement qu'il possède, à Montluçon, à des jeunes femmes de passage dans la région, sans savoir qu'elles se prostituaient sur internet.

Le couple possédait 17 appartements loués 400 euros par semaine et par fille

L'idée était née. Le couple de sexagénaires a compris qu'il y avait là de quoi arrondir ses fins de mois et préparer une belle retraite ! Il décide d'investir dans la pierre, le prix du mètre carré étant abordable à Montluçon et à Limoges. Au total, le couple possédait 17 appartements, loués 400 euros par semaine et par fille.

Le trafic était bien rodé. Les filles arrivaient par deux ou trois à la gare, depuis l'Espagne, et ce n'était jamais les mêmes. Pour ne pas éveiller les soupçons et... pour ne pas lasser les clients. Mais malgré tout, dans une ville de 36.000 habitants, les allers et venues de jeunes et sémillantes sud-américaines ne sont pas passés inaperçus.

Alerté par une habitante, le commissariat de Montluçon a mené l'enquête. Trois mois de surveillance et de filatures et autres écoutes téléphoniques sont mises en place. La police judiciaire de Clermont-Ferrand a aussi participé au coup de filet. Le couple risque 10 ans de prison.