Déguisé en clown, il avait semé le trouble dans sa ville de Douvrin, dans le Pas-de-Calais. Un jeune homme, âgé de 19 ans, qui se baladait grimé en "Bozo" dans les rues de sa ville, a été condamné lundi à six mois de prison avec sursis. Le jeune homme était jugé en comparution immédiate, par le tribunal correctionnel de Béthune, pour "violences avec armes avec préméditation". Le faux clown a vu en outre sa peine assortie d'un travail d'intérêt général de 105 heures à exécuter dans les 18 mois, avec interdiction de possession et port d'arme pendant cinq ans.
>> LIRE AUSSI - En pleine psychose, un clown-épouvantail jugé dans le Nord
Un parti de Facebook. A l'audience, le prévenu a expliqué que c'est en voyant sur Facebook des photos et des vidéos de clowns effrayant les passants qu'il a décidé de passer à l'acte. Vendredi soir, à la suite d'un pari avec des copains, le jeune homme homme est donc sorti de chez lui, le visage noirci au bouchon de liège brulé, affublé d'une perruque et d'un accoutrement coloré. Il a d'abord effrayé son voisin, âgé de six ans, qui n'en a pas dormi de la nuit. Il s'en est ensuite pris à un groupe de jeunes qu'il a poursuivi en brandissant un bâton. Puis au gérant d'une friterie, avant d'être interpellé par la police.
"Je m'excuse. Je regrette". Peu bavard lors de son audition par les enquêteurs, le jeune homme a toutefois présenté ses excuses lors de son procès. "J'ai ressenti tout le mal que j'ai fait. Je m'excuse. Je regrette", a-t-il assuré. "Il s'est rendu compte que ce n'était pas drôle", a confirmé son avocat, qui a par ailleurs insisté sur l'immaturité de son client.
La justice clémente. La préméditation a toutefois été retenue, notamment puisque le jeune homme avait préparé son costume bien avant de passer à l'acte. Les juges l'ont toutefois condamné à une peine de sursis, sachant que le prévenu, jamais condamné avait une promesse d'embauche pour novembre, rapporte France 3.
>> LIRE AUSSI - Faux clowns dans le Nord : un emballement "disproportionné"
17 signalements la semaine dernière. Le coupable, qui prépare un CAP et se destine à la boucherie, est le premier à avoir été traduit en justice dans le Nord/Pas-de-Calais, après la multiplication la semaine dernière de signalements et plaintes faisant état de clowns armés qui terrifiaient les passants. Cela avait créé peu à peu, de rumeurs en faits avérés, une véritable psychose. Vendredi, après une vingtaine d'appels au 17 signalant la présence de clowns menaçants, la préfecture du Pas-de-Calais avait lancé des avertissements sur les réseaux sociaux.