Une nounou violente piégée par la vidéo

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Une baby-sitter de 23 ans a été placée en détention pour avoir malmené un bébé de 18 mois.

Les images ne laissaient pas de place au doute. Mardi soir, une baby-sitter de 23 ans a été placée en détention provisoire à Lille pour avoir maltraité pendant plusieurs mois un bébé de 18 mois, rapporte mercredi La Voix du Nord. La jeune femme a été confondue par les images des caméras cachées dans la maison par les parents de l’enfant.

 

Jeté à travers la pièce

 

Car le couple, installé avec ses quatre enfants à Wambrechies, près de Lille, nourrissait de sérieux soupçons depuis plusieurs semaines. D’abord parce que leur enfant avait changé de comportement. Il était devenu difficile, agité, se réveillait la nuit, a raconté le père au quotidien du Nord. Ensuite parce que les trois autres enfants du couple avaient eux aussi assuré avoir été témoins de la violence de la baby-sitter.

 

D’où la décision, rare, d’installer un système de surveillance vidéo à l’in su de la jeune femme. Pour les parents, le visionnage des images a été douloureux. "Une seule fois a suffi", assure la mère à l’audience. Les films montrent l’enfant giflé, attaché à son lit et même jeté à travers la pièce. Et les violences auraient débuté au mois de janvier. "On la connaissait depuis un an et demi", a précisé le père, sous le choc. "Toute la famille lui faisait confiance."

 

"Pétage de plombs"

 

En face, la baby-sitter, âgée de 23 ans mais qui semble à peine sortie de l’adolescence, est effondrée. "Je regrette tout le mal que j'ai fait. Désolée. Je regrette vraiment !", sanglote-t-elle. Son avocate, Me Émilie Dewaele, évoque un "pétage de plombs", et assure que sa cliente était "saturée, hyperstressée", car elle cumulait deux emplois. L’avocate a ensuite réclamé un délai pour préparer la défense.

 

La requête a été acceptée, mais reste encore à se prononcer sur la détention provisoire. Insistant sur la "violence maîtrisée, froide, réfléchie" de l’accusée telle qu’elle apparaît sur les vidéos, le procureur réclame la détention provisoire. Me Emilie Dewaele avance un risque de "lynchage" pour sa cliente en prison. En vain. La cour a suivi le procureur et a envoyé directement la baby-sitter en prison.