INFO. Le drame s'est produit dans un appartement situé à deux pas du commissariat. Selon les éléments recueillis par Europe 1, confirmant une information du Parisien, les policiers d'Argenteuil, dans le Val-d'Oise, deux hommes ont été tués, dont un décapité, dans la nuit de mardi à mercredi. Le témoin qui a alerté la police est en garde à vue.
Un coup de fil et une découverte macabre. Tout commence sur les coups de 3h30 du matin, par le coup de fil au commissariat d'un homme tenant des propos incohérents. Les policiers obtiennent une adresse, un appartement situé au 4e étage d'un immeuble du centre-ville d'Argenteuil, dans la même rue que leur commissariat. Sur place, les policiers découvre Alexandre, "agonisant sur le trottoir devant l'immeuble". "Il portait une plaie à l'arme blanche au niveau du cou et des plaies de défense aux mains", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Pontoise, Yves Jannier. Alexandre succombera avant l'arrivée des secours.
Un deuxième homme décapité. Dans la cuisine de l'appartement, les enquêteurs découvre ensuite le corps de Lionel, décapité. Les deux victimes, tuées à l'arme blanche dans des circonstances encore floues, sont âgées de 27 et 29 ans et vivaient en colocation avec la personne interpellée, selon les premiers éléments de l'enquête. Leurs corps seront autopsiés jeudi.
Seul connu des services de police, Alexandre, l'une des deux victimes, avait été interpellé un peu plus tôt le mardi pour une tentative de vol à Enghien-les-Bains (Val-d'Oise). "Il avait été placé en garde à vue puis libéré dans la soirée", selon une source proche du dossier.
Le colocataire interpellé. Les policiers avaient été alertés dans la nuit par leur colocataire faisant état "d'une dispute dans l'appartement". Il s'agit d'un "témoin important, susceptible de donner des éléments sur ce crime", a estimé sur place Loïc Travers, secrétaire régional du syndicat de police Alliance.Cet homme de 29 ans, issu de la communauté antillaise anglophone, a été interpellé sur les lieux et placé en garde à vue. "Pour le moment, il est juste suspecté d'être plus impliqué que ce qu'il veut bien dire", a indiqué le procureur.
"Toutes les pistes étaient envisagées". Au début "peu disert", l'homme a fourni aux enquêteurs "des explications qui semblent ne pas l'incriminer mais nécessitent des investigations complémentaires compte tenu de la gravité des faits", a dit une source proche du dossier, précisant "que toutes les pistes étaient envisagées". L'arme du crime n'a pas été retrouvée mais plusieurs couteaux ont été saisis dans la cuisine et sont en cours d'expertise. Une enquête, confiée à la police judiciaire de Versailles, a été ouverte.