Le Premier ministre veut rester ferme. Interrogé vendredi par la BBC, Manuel Valls a expliqué que la France "pouvait utiliser tous les moyens" face au terrorisme "jusqu'à ce qu'on puisse en finir avec Daech", des propos interprétés par certains comme une volonté de pérenniser l'état d'urgence pendant des années.
Un état d'urgence permanent ? Revenant sur cette mesure d'exception, Manuel Valls a expliqué qu'elle resterait en place "le temps nécessaire". "Aussi longtemps que la menace est présente, nous devons utiliser tous les moyens nécessaires", a-t-il ajouté. Et de préciser : "jusqu'à ce qu'on puisse se débarrasse de Daech". Mis en place juste après les attentats du 13 novembre dernier, l'état d'urgence a ensuite été prolongé de trois mois.
"Tous les réfugiés ne seront pas accueillis". Le Premier ministre s'est ensuite exprimé sur l'afflux de migrants en Europe. "Nous ne pouvons pas dire que tous les réfugiés, tous ceux qui fuient - c'est terrible - la guerre en Irak ou en Syrie, seront accueillis en Europe", a expliqué Manuel Valls. "Sinon nos sociétés vont être totalement déstabilisées".
Plus de contrôles aux frontières de l'UE. Le chef du gouvernement a ensuite réclamé plus de contrôles aux frontières de l'Union européenne. "Si l'Europe n'est pas capable de protéger ses propres frontières, c'est l'idée même de l'Europe qui sera remise en question". Et de poursuivre son argumentaire : "l'espace Schengen peut mourir (...) si l'Europe n'est pas capable de protéger ses frontières, le projet européen, la conception que les pères fondateurs de l'Europe avaient, est en très grave danger".
En 2015, plus d'un million de migrants sont arrivés en Europe.