Var : une femme blesse deux personnes au cutter en criant "Allah akbar"

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L'agression a eu lieu dans un supermarché Leclerc, situé dans le quartier des Sablettes à La-Seyne-sur-Mer. © Google Maps
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Un client et une employée d'un supermarché Leclerc situé à La Seyne-sur-Mer, dans le Var, ont été blessés par une femme qui a crié "Allah akbar", dimanche matin.

Une femme a été placée en garde à vue dimanche à la Seyne-sur-Mer, dans le Var, après avoir blessé deux personnes au cutter à la caisse d'un supermarché Leclerc en criant "Allah akbar", a indiqué le procureur de la République de Toulon.

"Une personne avec des troubles psychiatriques avérés". Un client a été agressé par cette femme, qui l'a blessé au thorax avec un cutter, alors qu'il patientait à la caisse, et a été hospitalisé, a précisé le procureur Bernard Marchal, confirmant une information de Nice-Matin. Une caissière qui s'est interposée a également été blessée plus légèrement. L'attaque a eu lieu vers 10h30. "C'est apparemment le fait isolé d'une personne avec des troubles psychiatriques avérés", a commenté Bernard Marchal. L'auteure de l'agression a été placée en garde à vue, et l'antenne de la police judiciaire de Toulon est saisie de l'enquête.

Une cliente habituelle du magasin. La jeune femme, une cliente habituelle du magasin, serait connue de la direction du Leclerc pour "invectiver régulièrement ses employés pour des motifs insignifiants", et l'agression de dimanche pourrait résulter d'une altercation avec un client. La jeune femme est titulaire d'une carte d'adulte handicapé physique à 80% en raison de problèmes à la hanche. Une expertise psychiatrique a été ordonnée par la justice.

"Je suis intervenu, je ne voulais pas que ça continue". Sébastien, un électricien de Saint-Mandrier qui passait en caisse au moment de l'attaque, a entendu "du bruit derrière, ça se chamaillait, je me suis retourné, j'ai vu un monsieur tomber au sol et une caissière se faire agresser", a-t-il raconté à plusieurs médias, à sa sortie du commissariat dimanche après-midi. Le jeune homme et deux employés ont maîtrisé la jeune femme : "Je suis intervenu, je ne voulais pas que ça continue (...) je lui ai tenu les poignets pour récupérer ce fameux cutter", a-t-il témoigné.

L'auteure des coups de cutter, habillée de noir avec des lunettes de soleil, à la voix "très douce" selon Sébastien, "était paniquée, elle avait peur, elle savait pas ce qui lui arrivait (...) elle avait plus de force, plus rien...". "'Pourquoi t'as fait ça ?', je lui ai demandé. Elle n'a pas répondu", a raconté l'électricien. L'homme blessé "se tenait la cuisse, il était en sang et il a dit 'elle a crié Allah akbar et elle m'a fait ça !', elle n'a pas nié, elle baissait la tête", a-t-il poursuivi. Le PDG du groupe Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a salué "le courage" de la caissière qui s'est interposée entre la cliente violente et sa victime, et a annoncé la mise en place d'une "cellule de soutien psychologique" dès lundi matin "pour accueillir les salariés du magasin".

 

La femme inconnue des services de police. Le procureur de la République a précisé plus tard dimanche que l'auteure de l'agression au cutter a dit "que c'était Allah qui lui demandait de faire ça". "Plusieurs témoins rapportent qu'elle a dit que c'était Allah qui lui demandait de faire ça, qu'ils étaient tous des mécréants, et qu'elle voulait que la police la tue", a indiqué Bernard Marchal. La femme était inconnue des services de police pour radicalisation. "Chez elle on n'a trouvé qu'un vieux Coran et un drapeau algérien, et l'ordinateur a été saisi", a ajouté Bernard Marchal. La perquisition de son studio d'un quartier résidentiel de Saint-Mandrier, à quelques kilomètres seulement du Leclerc, était bouclée dimanche soir. "Nous ne savons pas encore si ces faits sont terroristes mais ils sont en tous cas terrorisants, car cet homme qui n'avait rien demandé s'est fait agresser à la caisse d'un supermarché", a-t-il estimé.