Son violon placé en gage lui rapporte 100 fois plus deux ans plus tard

Son violon placé en gage a rapporté 100 fois plus à une quadragénaire deux ans plus tard.
Son violon placé en gage a rapporté 100 fois plus à une quadragénaire deux ans plus tard. © ISAAC LAWRENCE / AFP
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Une allocataire du RSA qui avait reçu 60 euros en gage pour son vieux violon a eu la surprise d'en obtenir "100 fois plus", deux ans plus tard suite à une vente aux enchères.

En grande difficulté financière, une habitante de Montauban dépose le violon dont elle a hérité de ses parents au Crédit municipal de Toulouse, le 10 octobre 2014. L'objectif était de récolter un peu d'argent "pour acheter un petit cadeau à son fils", dont c'était l'anniversaire quelques jours plus tard. Si elle "espérait en tirer un peu plus", elle en obtient tout de même 60 euros avant de déménager et d'oublier son prêt sur gage.

Adjugé à 6.450 euros. "Le violon n'avait pas très bonne mine" raconte Jean-Christian Carrié, directeur des ventes du Crédit municipal de Toulouse. Le 19 février 2016, le violon est mis aux enchères sur catalogue. Dès lors, les appels se multiplient pour l'instrument, oeuvre d'un luthier peu connu en 1885. Trois jours plus tard, le 22 février 2016, il est finalement adjugé à 6.450 euros.

La bénéficiaire reste injoignable. Seul problème, la bénéficiaire demeure injoignable. "On a mis plus d'un an à la retrouver pour lui verser son dû", se souvient le directeur. "J'étais de nouveau dans la galère financièrement", se rappelle cette femme de 47 ans, qui vit seule avec son fils de 13 ans. "C'était la fin de la trêve hivernale, j'avais une grosse facture d'électricité à payer et EDF m'avait dit qu'ils allaient couper" le courant, précise cette allocataire du RSA, puéricultrice qui ne peut plus travailler en raison de problèmes de santé.

Un événement "inattendu et bienvenu". "C'était dans une période triste", ajoute-t-elle. Elle venait d'enterrer sa sœur dans le Nord, avec des frais de transport importants. Cet événement était donc "inattendu et bienvenu". "C'est une personne très modeste et cela lui a fait l'effet de gagner au loto", ajoute Jean-Christian Carrié.

Elle pourra partir en vacances. Des 6.450 euros, prix auquel le violon a été adjugé, elle a finalement touché 5.965 euros à la fin du mois d'avril, après déduction des intérêts, des 60 euros déjà versés et de la plus-value de l'Etat. Cela lui a permis de souffler un peu. La quadragénaire a "soldé toutes ses dettes" et "gardé de l'argent de côté". Cet été, elle pourra partir en vacances une semaine sur la côte atlantique avec son fils.