Trois cents personnes se sont rassemblées jeudi devant le parlement bulgare à Sofia pour dénoncer le projet gouvernemental de surveiller les courriers électroniques et les appels téléphoniques dans le cadre de la lutte contre la corruption et le crime organisé. "Pas de Big Brother en Bulgarie", scandaient les manifestants. "Nous refusons qu'on mette sous surveillance sept millions de personnes parce que la police recherche un trafiquant de drogue, un assassin ou qui que ce soit d'autre", a déclaré l'un des protestataires, Siméon Siméonov, un étudiant de 22 ans. Selon le projet gouvernemental, approuvé en première lecture par les députés, les fournisseurs d'accès internet et les opérateurs de téléphonie mobile devront laisser la police accéder aux données et aux échanges de leurs clients.