Le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, condamné à six ans de détention pour le meurtre de sa petite amie, a été transféré dans une prison mieux adaptée pour les personnes handicapées, a indiqué lundi le porte-parole des services pénitentiaires.
Une prison complètement refaite. "Sa nouvelle prison est conçue pour des personnes ayant des besoins spécifiques. Elle a été complètement refaite avec des installations comme des baignoires", a expliqué Singabakho Nxumalo, sans préciser quand avait eu lieu ce transfert. Depuis sa condamnation en appel pour meurtre en juillet, Oscar Pistorius était incarcéré dans la prison centrale de la capitale sud-africaine Pretoria. "Il était détenu dans l'aile médicale de la prison depuis son arrivée et ne pouvait pas participer aux programmes de réhabilitation", a précisé Singabakho Nxumalo pour justifier ce transfert. La nouvelle prison, plus petite, se trouve à Atteridgeville, une banlieue de Pretoria, et accueille des prisonniers condamnés à six ans de prison au maximum.
Six ans pour meurtre en appel. La saga judiciaire autour d'Oscar Pistorius tient en haleine l'Afrique du Sud depuis la nuit du 13 au 14 février 2013. Ce soir-là, le destin de l'athlète a basculé lorsqu'il a tiré quatre balles à travers la porte des toilettes de sa maison, où sa petite amie Reeva Steenkamp était enfermée. Le champion a toujours plaidé la méprise, répétant qu'il était persuadé qu'un cambrioleur s'était introduit dans sa propriété et qu'il avait tiré sous le coup de la panique. Condamné en première instance en 2014 à cinq ans de prison pour homicide involontaire, il a finalement écopé de six ans pour meurtre en appel.
Un recours déposé par le parquet. Le parquet, qui estime que cette sentence n'est pas suffisante, a saisi la Cour suprême d'appel en septembre pour contester cette condamnation. Le tribunal doit désormais se prononcer sur la recevabilité ou non du recours. Pistorius, qui fêtera ses 30 ans le 22 novembre, était entré dans la légende en s'alignant avec les valides aux 400 mètres des jeux Olympiques de Londres en 2012, une première pour un double amputé. Il sera éligible à une libération anticipée à partir de juillet 2019, après avoir purgé la moitié de sa peine.