Alerte au missile à Hawaï : le fonctionnaire pensait que c'était pour de vrai

Le message avait provoqué un vent de panique sur l'île.
Le message avait provoqué un vent de panique sur l'île. © Eugene Tanner / AFP
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avec AFP , modifié à
Le fonctionnaire qui a lancé une fausse alerte au missile balistique à Hawaï a affirmé être persuadé qu'il ne s'agissait pas d'un exercice.

Le fonctionnaire qui a lancé une fausse alerte au missile balistique qui a semé la panique à Hawaï, était en fait convaincu qu'il ne s'agissait pas d'un exercice et que l'île paradisiaque était bien visée par un vrai engin. L'employé de l'Agence de gestion des urgences de Hawaï (HEMA en anglais) affirme ne pas avoir entendu une mise en garde répétée qu'il s'agissait d'un exercice, selon un rapport préliminaire sur l'incident du 13 janvier publié par la commission chargée de la régulation des communications (l'alerte avait été lancée sur tous les téléphones portables et télévisions de l'île).

Une formule incluse par mégarde. Selon le rapport, la phrase "ceci n'est pas un exercice" avait été incluse par mégarde dans l'enregistrement lançant l'exercice, ce qui a poussé le fonctionnaire à lancer une alerte au missile balistique plutôt qu'un simple message test. Tout a commencé avec un problème de communication entre le responsable de la vacation de nuit et celui de jour, qui ne se trouvait donc pas sur place au moment de l'exercice. Le faux message d'alerte du commandement du pacifique - l'autorité en charge de détecter les missiles nord-coréens - commençait et se terminait par "exercice, exercice, exercice" mais contenait aussi le fameux "ceci n'est pas un exercice" qui a poussé l'un des trois fonctionnaires à l'avoir entendu à lancer une vraie alerte.

Procédures inadéquates. À l'instar de toute catastrophe celle-ci est le fruit de plusieurs facteurs : erreurs humaines, difficulté de communication et des procédures inadéquates, note la commission. Il a fallu 38 minutes aux autorités pour envoyer un nouveau message prévenant qu'il s'agissait d'une fausse alarme. La commission essaye ainsi de comprendre pourquoi il a fallu autant de temps, et s’interroge sur l'absence de procédures adéquates pour annuler une fausse alerte dans un délai raisonnable.