Quelques poignées de mains, une brève apparition, mais une apparition quand même : Hillary Clinton a soigné son retour dans la campagne présidentielle après son malaise médiatisé lors des cérémonies du 11-Septembre. Après quatre jours d'absence au cours desquels la candidate démocrate a soigné sa pneumonie, l'ex-Première Dame est apparue plutôt en forme et a semblé ravie de reprendre le marathon politique.
"I feel good". À Greenboro, en Caroline du Nord, Hillary Clinton s'est voulue rassurante : "Je vais bien", a-t-elle déclaré à la foule avant d'évoquer sa pneumonie, et sa résilience : "je suis accusée de tout mais jamais personne ne m'a accusée d'avoir abandonné". Une fraction de seconde, sa voix a déraillé, mais tout était prévu pour ménager la candidate : le discours se tenait dans une salle de sport sur un campus et pas à l'extérieur, pour éviter tout coup de chaud.
"Elle avait des talons haut, alors tout va bien". Dans la foule, les supporters sont tendus, ils ont bien cru devoir revivre l'épisode de la quinte de toux. Mais une des supportrices a noté qu'Hillary Clinton "portait des talons haut. Lorsqu'une femme en porte, ça veut dire que tout va bien", explique-t-elle très sérieusement. "Ce qui compte, ce n'est pas qu'elle tousse entre deux phrases, c'est ce qu'elle dit", ajoute une autre supportrice qui préfère que l'on se concentre sur la politique. Avec son badge "Hillary" à la poitrine, elle défend sa candidate : "Elle dit qu'elle va augmenter le salaire des femmes. Je travaille depuis 17 ans dans un cabinet d'avocats, et je n'ai jamais été augmentée", ajoute t-elle.
"She's back". Reconnecter avec la vie des vrais Américains, ceux qui n’ont pas sa chance de pouvoir s’arrêter quand ils sont malades, c'était le but de ce meeting. Un meeting court, qui n'aura duré qu'une vingtaine de minutes, mais l’essentiel était d’occuper à nouveau le terrain. D'ailleurs, la candidate démocrate a elle-même annoncé ses prochains discours en Floride ou Pennsylvanie pour bien faire passer le message : "She's back". Face à Donald Trump, le "showman" comme elle l’appelle, qui est partout, et qui la rattrape dans les sondages : le candidat républicain est revenu à égalité pendant son absence.