Le chanteur du groupe Eagles of Death Metal, qui jouait au Bataclan à Paris lors des attentats du 13 novembre 2015, était vivement critiqué lundi après avoir accusé de trahison les lycéens américains à l'origine des rassemblements samedi contre les armes à feu. Plus de 1,5 million de personnes ont participé samedi aux Etats-Unis à la "March for our lives" organisée après la fusillade dans un lycée de Parkland, qui a fait 17 morts le 14 février. Ces rassemblements sont les plus importants du pays en au moins deux décennies.
Des commentaires provocateurs après les attentats du 13-Novembre. Mais pour Jesse Hughes, le chanteur du groupe américain, les survivants de ce massacre se servent de la mort de leurs camarades et professeurs pour éviter d'aller en cours. Dans une série de messages postés au cours du week-end sur Instagram, il s'en est aussi pris à l'une des figures de proue du mouvement, la jeune Emma Gonzalez, traitée de "menteuse". Il s'était déjà fait remarquer pour ses commentaires provocateurs après les attentats de Paris en novembre 2015, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés.
"En tant que survivant d'une fusillade de masse, je peux vous dire de mon expérience directe que tous ceux d'entre vous qui manifestez et qui manquez les cours, vous insultez la mémoire de ceux qui ont été tués et vous m'insultez moi et tout les adorateurs de la liberté par vos actions", a écrit le chanteur de 45 ans.
"Ces jeunes malavisés et communistes diaboliques." Il a également posté une fausse photo d'Emma Gonzalez, une adolescente rescapée de Parkland, déchirant un exemplaire de la Constitution des Etats-Unis. Selon lui, elle représente "l'horrible visage de la trahison" et une "survivante de rien du tout". Jesse Hughes, partisan affiché du président républicain Donald Trump, a également partagé un cliché qu'il a accompagné d'une légende considérant les manifestations d'"actions de ces jeunes malavisés et communistes diaboliques".