La Russie a posé mercredi son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité demandant une enquête internationale sur l'attaque chimique de Khan Cheikhoun imputée au régime de Bachar al-Assad.
Il s'agit du huitième veto de la Russie au Conseil de sécurité visant à protéger son allié syrien. La Grande-Bretagne s'est dite "consternée" par ce nouveau veto. De son côté, François Hollande a estimé que la Russie prenait "une lourde responsabilité".
Cette résolution proposée par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni visait à répondre à l'attaque présumée avec des agents neurotoxiques dans la localité syrienne de Khan Cheikhoun le 4 avril, qui a fait 87 morts dont 31 enfants.
Dix pays en faveur du texte. Parmi les quinze membres du Conseil, la Bolivie a également voté contre cette résolution, dix ont voté pour et trois se sont abstenus (Chine, Kazakhstan, Ethiopie). La Russie a mis son veto au moment où le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson faisait état lors d'une visite à Moscou "d'un niveau de confiance bas" entre les États-Unis et la Russie.
Le détail des activités militaires syriennes en question. La résolution devait apporter le soutien du Conseil de sécurité aux enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Le texte exigeait notamment que les autorités syriennes fournissent les détails des activités militaires de l'armée syrienne le jour de l'attaque ainsi que les noms des commandants des escadrons aériens, et donnent aux enquêteurs un accès aux bases aériennes.