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Wilfried Devillers (à Tel Aviv) / Crédits photo : AMIR LEVY / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP , modifié à
Après l'attaque iranienne contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, les appels internationaux à l'apaisement ont du mal à se faire entendre. Comment les Israéliens vivent-ils cette tension grandissante ? Après six mois de guerre, ils n'ont qu'un credo, la résilience.
REPORTAGE

Un peu plus de 48 heures après l’attaque iranienne contre Israël, les habitants de Tel Aviv reprennent une vie presque normale. Si une inquiétude quant à une guerre directe avec l'Iran est bien présente, une forme de résilience s’est aussi installée après six mois de guerre.

"Heureusement qu'il y avait le dôme de fer"

À l’entrée du marché Carmel, en plein centre de Tel Aviv, les terrasses des cafés sont bondées. Panier à la main, Jeanne rentre de la plage.  La menace iranienne ? Un spectre omniprésent mais qui ne l’effraie plus depuis longtemps. "L'Iran, c'est une rengaine de décennie en décennie. Ils ont fait un coup d'éclat, heureusement qu'il y avait le dôme de fer. La veille, on était paniqués, terrés dans nos bicoques, le lendemain, on a été bouffés à la plage", glisse-t-elle.

Derrière cette décontraction de façade, il y a aussi une confiance de plus en plus forte dans le système de défense israélien. 99% des drones et missiles tirés ce week-end depuis l’Iran ont été interceptés, relève Samuel, il vit à Tel Aviv depuis trois ans. "Il y a eu des centaines, voire des milliers de missiles qui ont été tirés depuis Gaza, qui, sans ces mécanismes de défense, auraient causé des dégâts massifs. Donc, cette confiance-là s'applique également pour la menace iranienne aujourd'hui", juge-t-il.

"Je pense que tout le monde veut la paix désormais"

Un peu plus loin dans la rue, Noya et son compagnon prennent un selfie au pied d’un immeuble style Bauhaus. Depuis six mois, ils ont appris à vivre en guerre. "On est en guerre depuis le mois d’octobre, on s’y est vraiment habitué mais il faut que ça se termine… Le fait que ça nous paraisse normal, c'est cela même qui est anormal. Je pense que tout le monde veut la paix désormais", lance-t-elle au micro d'Europe 1. La jeune femme espère désormais une chose : que les sirènes d’alerte se taisent définitivement.