Un homme politique autrichien de renom, Peter Pilz, responsable d'une plateforme anti-establishment qui a remporté plusieurs sièges au Parlement, a démissionné samedi de son mandat de député et de la tête de sa formation, à la suite d'accusations de harcèlement sexuel. "J'ai toujours combattu en faveur de critères stricts et ces critères s'appliquent également à moi", a-t-il souligné dans une déclaration.
"Ses mains se baladaient partout". Cette annonce intervient alors que l'hebdomadaire Falter l'accuse d'avoir eu des comportements sexuels inappropriés. Une jeune femme a assuré au journal que Peter Pilz, fortement émêché, l'avait caressée en 2013 lors d'un important forum qui se déroulait à Alpbach, dans l'ouest du pays. "Ses mains se baladaient partout", a-t-elle dit, citée par l'hebdomadaire. Deux participants au Forum, a indiqué la jeune femme, ont fini par éloigner Peter Pilz. Celui-ci a déclaré qu'il ne se souvenait plus de l'incident mais qu'il prenait ces accusations "tout à fait au sérieux".
Il rejette certaines déclarations. Peter Pilz a cependant rejeté les déclarations d'une militante des Verts qui l'a accusé la semaine dernière d'attouchements commis plusieurs dizaines de fois, alors qu'il était encore membre de cette formation, et il a annoncé son intention de porter plainte.
L'un des fondateurs des Verts. Peter Pilz est un vieux routier de la politique autrichienne. Il fut l'un des co-fondateurs des Verts, en 1986. Il avait quitté cette formation en juillet et avait dirigé une liste anti-establishment, "la liste de Pilz", lors des élections anticipées du mois dernier qui a remporté quatre sièges.