Bruxelles a été secouée mardi matin par plusieurs attentats terroristes, avec de puissantes explosions à l'aéroport international et dans le métro qui ont fait plusieurs dizaines de morts et de blessés, et paralysé la capitale belge. Vu la nature des cibles, les autorités belges ont décidé de fermer les aéroports et les gares de la ville, perturbant fortement les transports en Belgique et dans les pays limitrophes. Le point sur la situation.
• Dans les transports aériens
A Bruxelles et en Belgique. Face à la menace d'un nouvel attentat, les autorités belges ont décidé de suspendre toutes les liaisons aériennes depuis et à destination de Bruxelles. L'aéroport international de Bruxelles-Zaventem doit rester fermé jusqu'à jeudi matin. "Beaucoup d'avions ont été délestés vers l'aéroport de Charleroi", a indiqué une porte-parole d'Aéroports de Paris, vers lequel au moins cinq avions ont été détournés. Selon Eurocontrol, l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, environ 500 vols ont été annulés pour la seule journée de mardi.
En France et en Europe. Le trafic dans les aéroports n'est pas suspendu mais les contrôles de sécurité ont été renforcés et des forces de sécurité supplémentaires ont été déployées, notamment dans les aéroports de Londres-Gatwick, Paris Charles-de-Gaulle, Francfort et Copenhague. Dans les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, des blindés, des policiers supplémentaires et des CRS ont été déployés qui s'ajoutent aux militaires présents dans le cadre de Sentinelle, selon des sources aéroportuaires.
• Dans les transports ferroviaires
A Bruxelles et en Belgique. Les principales gares ferroviaires de la capitale belge ont été fermées. Le trafic sera rétabli mercredi, avec cependant quelques trains annulés dans la matinée.
En France et en Europe. Le réseau ferroviaire français fonctionne normalement mais la sécurité a été renforcée dans plusieurs gares, notamment à la gare du Nord à Paris. Les trains reliant la capitale belge ont en revanche été annulés, à l'exception des deux trains annoncés en milieu d'après-midi. "En France, les Thalys qui avaient déjà quitté Paris Nord ont été redirigés vers Lille. Aux Pays-Bas et en Allemagne, aucun Thalys ne part des gares hollandaises et allemandes", a précisé la compagnie ferroviaire en fin de matinée.
Tous les billets réservés pour les trains de ces 22 et 23 mars sont échangeables ou remboursables
La compagnie ferroviaire recommande aux personnes qui devaient circuler mardi ou mercredi de reporter leur voyage. "Tous les billets réservés pour les trains de ces 22 et 23 mars sont échangeables selon disponibilités ou remboursables sans frais supplémentaires auprès du point de vente initial", a précisé le groupe, qui indique que son service clientèle est disponible par téléphone (au numéro belge +32.70.66.77.88) ou via le compte Twitter @Thalys_fr. La société des chemins de fer Deutsche Bahn a également interrompu le trafic ferroviaire à destination de Bruxelles. Les trains qui devaient assurer la liaison avec la capitale belge ne vont pas plus loin qu'Aix-la-chapelle, près de la frontière avec la Belgique.
>> Retrouvez plus d'informations sur les sites officiels du Thalys, d'Eurostar, de la SNCF et de la SNCB
• Dans les transports en commun
A Bruxelles et en Belgique. Le service de transport en commun bruxellois a été à l'arrêt total jusqu'en fin d'après-midi. A Charleroi, toutes les stations de métro ont été également été fermées mais les bus roulaient normalement. En fin de journée, deux lignes de métro sur quatre ont été rouvertes pour permettre aux Bruxellois de rentrer chez eux. La sécurité a été renforcée.
En France et en Europe. Les réseaux de transport en commun fonctionnent normalement, mais le dispositif de sécurité a été renforcé dans la plupart des capitales européennes, dont Paris. A Londres, "la Metropolitan Police a mobilisé des agents supplémentaires, qui effectueront des patrouilles très visibles à des endroits névralgiques de la capitale, y compris dans le réseau de transport".
• Sur les routes
A Bruxelles et en Belgique. Le trafic routier est normal dans le pays mais très perturbé dans le centre-ville de Bruxelles : tous les ponts ont été fermés à la circulation. Plusieurs grands axes sont également concernés, d'après la RTBF : le boulevard Général Jacques vers Montgomery, la rue de la Loi vers le centre A201, et le boulevard Léopold III vers l'aéroport. La circulation sur le ring est particulièrement compliquée.
En France et en Europe. Les autoroutes restent ouverts mais les contrôles aux frontières sont renforcés. La compagnie d'autocars Ouibus, filiale de la SNCF, a indiqué ne pas avoir suspendu ses huit liaisons quotidiennes avec Bruxelles mais a prévenu sur son site que "d'importants retards" étaient à envisager, en raison d'un contrôle frontalier "très renforcé". Elle indique également qu'il n'est pas à exclure que les autorités belges puissent demander de "modifier le plan d'arrêt à Bruxelles pour s'éloigner des zones sensibles".
Du côté d'Eurolines, filiale de Transdev, les ventes de billets Paris-Bruxelles ont été suspendues jusqu'à nouvel ordre "le temps d'y voir plus clair", a indiqué un porte-parole. La compagnie ne garantit pas à ses clients déjà partis ou sur le départ qu'ils seront effectivement déposés dans la capitale belge. "Nous espérons que les 4-5 cars prévus au départ de Paris-Gallieni ce matin et ce midi pourront atteindre Bruxelles mais nous ne garantissons pas à nos clients d'aller à Bruxelles. Si ce n'était pas possible, le car serait alors redirigé vers Louvain", à moins de 30 km de là, a indiqué cette source. Les clients de la compagnie Flixbus ne peuvent être déposés à Bruxelles et doivent être acheminés vers une gare routière de repli, à Anderlecht.