Le favori du premier tour de la présidentielle au Brésil, Jair Bolsonaro, candidat de l'extrême droite, a été grièvement blessé jeudi lors d'une attaque à l'arme blanche alors qu'il faisait campagne, a annoncé son fils.
Hospitalisé en urgence. Flavio Bolsonaro, après avoir dans un premier temps évoqué des "blessures superficielles", a déclaré sur Twitter que son père, hospitalisé en urgence, avait "le foie, un poumon, et une partie de l'intestin perforés" et "avait perdu beaucoup de sang".
Infelizmente foi mais grave que esperávamos. A perfuração atingiu parte do fígado, do pulmão e da alça do intestino. Perdeu muito sangue, chegou no hospital com pressão de 10/3, quase morto... Seu estado agora parece estabilizado. Orem, por favor!
— Flavio Bolsonaro 177 Senador_RJ (@FlavioBolsonaro) 6 septembre 2018
Un violent coup sur le thorax. Des images télévisées ont montré Jair Bolsonaro, juché sur les épaules de sympathisants, recevant un coup violent sous le thorax et s'effondrer en arrière avec une grimace de douleur, avant d'être évacué. Il était en pleine campagne, vêtu d'un tee-shirt jaune et saluant la foule dans une rue bondée de la ville de Juiz de Fora, une localité de 700.00 habitants dans l'Etat du Minais Gerais, dans le sud-est du pays, à trois heures de route de Rio de Janeiro, quand il a été agressé, un événement rare dans une campagne présidentielle au Brésil.
Un homme interpellé. Un porte-parole de la police militaire de cet État a confirmé l'agression qui a visé le candidat de 63 ans, ajoutant qu'un homme avait été arrêté. Il a précisé que l'auteur de l'attaque, un homme de 40 ans, avait été immédiatement arrêté et qu'il "portait un couteau enveloppé dans un tissu".
"Sur ordre de Dieu". Il a dit avoir agi "pour raisons personnelles" et "sur l'ordre de Dieu", selon un rapport préliminaire de la police militaire dévoilé vendredi. "Il nous a dit que l'attentat avait été motivé par des raisons personnelles, que nous n'avons pas pu comprendre", parce qu"'il disait aussi à certains moments qu'il avait agi 'sur l'ordre de Dieu'", lit-on dans le rapport de la police militaire du Minas Gerais.
Un habitué des dérapages racistes. Jair Bolsonaro, grand admirateur de la dictature militaire (1964-85) et habitué des dérapages racistes, misogynes ou homophobes, arrive largement en tête des intentions de vote du premier tour de la présidentielle (22%), selon le premier sondage réalisé après l'invalidation de la candidature de l'ex-président Lula, jusque-là grand favori. Il serait toutefois battu facilement par la quasi totalité de ses adversaires au deuxième tour, selon l'enquête d'opinion publiée jeudi.