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Isabelle Ory, édité par Pauline Rouquette
La date butoir du 31 décembre 2020 pour les négociations sur le Brexit se rapproche inexorablement. Si de nombreux sujets avaient progressé, le négociateur Michel Bernier constate que les blocages les plus politiques demeurent. Les prochaines heures seront déterminantes pour espérer voir un accord se conclure.
DÉCRYPTAGE

"The clock is ticking", l’heure tourne… Cette phrase a souvent été entendue à propos des négociations sur le Brexit, mais cette fois, il reste vraiment très peu de temps. Avec le négociateur Michel Bernier, à Londres depuis vendredi soir, Bruxelles espère enfin y voir plus clair ce week-end.

Bientôt plus le temps de conclure l'accord

Même dans la dernière ligne droite, les Européens ne savent toujours pas ce qu’il y a dans la tête de Boris Johnson. Alors que le temps presse, ils en sont encore à spéculer sur la volonté du Premier ministre britannique de vraiment conclure un accord.   

Pourtant, les prochaines heures sont critiques. En effet, il n'y aura bientôt plus matériellement le temps de conclure, car il faut garder quelques semaines pour traduire dans toutes les langues les 600 pages de l’éventuel traité, et que les parlements européen et britannique le ratifient avant la date effective du Brexit, fixée au 1er janvier 2021.

Activation des préparatifs d'une sortie sans accord

Certes, une grosse partie du travail a été faite, entre 80 et 90%, dit-on à Bruxelles. Mais on attend toujours une percée sur les sujets qui fâchent depuis le début : la pêche et les conditions d’une concurrence loyale après le Brexit.

"La possibilité technique d’un accord est encore là, mais sa possibilité politique dépend des Britanniques", résume un diplomate européen. Quoi qu'il en soit, les 27 ont demandé à Bruxelles d’activer les préparatifs d’une sortie sans accord.