De vieilles rumeurs en guise de vengeance ? Lord Ashcroft, un parlementaire conservateur écarté par David Cameron il y a quelques années, vient de publier une biographie au vitriol du Premier ministre britannique, Call me Dave ("Appelez-moi Dave").
Sexe et drogues à Oxford ? Dans le brûlot, Lord Ashcroft relaie des rumeurs selon lesquelles David Cameron, dans sa jeunesse à l’université d’Oxford, faisait partie d'un groupe de fumeur de drogue appelé le "Flam Club". Lord Ashcroft assure aussi que David Cameron a déjà participé à des fêtes où circulait de la cocaïne. Lord Ashcroft rapporte enfin des rites sexuels bizarres ou à plusieurs avec notamment cette scène où David Cameron aurait mis "ses parties intimes dans la gueule d'un cochon mort".
Les limites de ce déballage ? Aucun des témoins cités par Lord Ashcroft n'a directement assisté à ces scènes de débauche.
Une vengeance ? A qui profitent ces "révélations" sulfureuses ? Le journal britannique The Telegraph a sa petite idée : Lord Ashcroft serait brouillé avec David Cameron depuis 2010, époque à laquelle il n'aurait jamais décroché le poste que ce dernier lui avait promis.
Lundi, du Dailymail au Sun, la presse britannique sensationnaliste faisait ses choux gras de cette affaire. Sur Twitter, les mots-clés #piggate #LordAshcroft étaient dans le top 10 des sujets les plus discutés en Grande-Bretagne lundi matin.
Pas de réaction officielle. Le 10 Downing Street s'est refusé à faire le moindre commentaire sur la sortie de la biographie. En déplacement en Chine, George Osborne, ministre des Finances et numéro 2 du gouvernement, a dit ne "pas avoir vu ce livre". Interrogé à plusieurs reprises dans le passé sur une supposé consommation de cannabis dans sa jeunesse, David Cameron s'est toujours borné à répondre qu'il avait "vécu les expériences classiques d'un étudiant".