L'influente maire de Barcelone s'est prononcée lundi contre une déclaration unilatérale d'indépendance du gouvernement catalan, demandant aussi au gouvernement espagnol de retirer les renforts policiers envoyés dans la région.
"Les résultats ne peuvent pas servir de fondement". "Les résultats (du référendum du 1er octobre, ndlr) ne peuvent pas servir de fondement à une proclamation d'indépendance", a déclaré Ada Colau, maire de gauche de la capitale catalane de 1,6 million d'habitants, qui s'est souvent prononcée pour un référendum légal. Le président séparatiste de la Catalogne, Carles Puigdemont, doit intervenir mardi au parlement catalan, après avoir maintes fois annoncé qu'il pourrait faire une déclaration unilatérale d'indépendance.
Le parti au pouvoir fait polémique en évoquant un indépendantiste fusillé.
Un porte-parole du Parti conservateur au pouvoir a suscité une vive polémique lundi en avertissant que le président catalan pourrait "finir" comme un de ses prédécesseurs ayant proclamé un État catalan, arrêté en 1934 puis fusillé en 1940 sous Franco. "L'histoire, il ne faut pas la répéter, nous espérons que demain (mardi), on ne déclarera rien parce que celui qui déclarerait (un État indépendant) pourrait finir comme celui qui le déclara il y a 83 ans", a dit devant la presse Pablo Casado, vice-secrétaire chargé de la communication du Parti populaire (PP). Le 6 octobre 1934, le président catalan Lluis Companys avait proclamé un "État catalan de la république fédérale d'Espagne" qui n'avait existé qu'une dizaine d'heures. Réfugié en France, Lluis Companys avait été arrêté par la Gestapo en 1940 avant d'être fusillé à Barcelone par des soldats du dictateur Francisco Franco.