Le gouvernement espagnol a accepté lundi de diligenter une enquête sur les violences de la police lors du référendum du 1er octobre en Catalogne, quelques jours après avoir opposé une fin de non recevoir à cette demande, a annoncé le secrétaire général du Conseil de l'Europe.
"Enquête sur les affrontements avec la police." Thorbjorn Jagland a obtenu cet engagement du chef de la diplomatie espagnole Alfonso Dastis Quecedo lors d'un entretien au siège du Conseil de l'Europe à Strasbourg, a précisé son porte-parole dans un communiqué. "Le ministre a confirmé à Thorbjorn Jagland que l'Espagne allait diligenter une enquête sur les affrontements avec la police", a-t-il déclaré. Le secrétaire général de l'organisation paneuropéenne a insisté sur "l'importance de l'unité de l'Espagne et exprimé l'espoir qu'une solution à la crise avec la Catalogne puisse être trouvée grâce au dialogue".
"Prévenir une escalade des tensions et de la violence." Le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe Nils Muiznieks avait adressé le 4 octobre une lettre au gouvernement espagnol pour lui demander de diligenter rapidement une enquête indépendante sur les accusations de brutalités policières durant le référendum, afin de "prévenir une escalade des tensions et de la violence" en Catalogne. Le ministre de l'Intérieur Juan Ignacio Zoido Alvarez lui avait opposé dans un premier temps une fin de non recevoir dans sa réponse datée du 6 octobre, rendue publique lundi par Nils Muiznieks.
"Appropriée et proportionnée", pour le ministre de l'Intérieur. "La convocation de ce référendum a été déclarée illégale par le tribunal constitutionnel qui a demandé aux autorités de bloquer toute initiative en contravention avec cette décision", a souligné le ministre. "Les forces de sécurité ont agi de manière prudente, appropriée et proportionnée, avec pour objectif de faire respecter la loi et de protéger les droits et les libertés des citoyens", a-t-il ajouté.