"C’était un très bon garçon, un frère adoré, un fiancé amoureux" : le sénateur Jean-Marie Bockel salue la mémoire de son fils mort au Mali

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Romain David , modifié à
Au micro d'Europe 1, l'ancien secrétaire d'Etat Jean-Marie Bockel a évoqué mercredi la mémoire de son fils, lieutenant au sein du 5e régiment d’hélicoptères de combat, et mort lundi au Mali dans un double crash, avec douze autres militaires français.
INTERVIEW

"J’ai un sentiment de profonde tristesse et de fierté pour mon fils mort pour la France." Au micro d’Europe 1, mercredi, le sénateur Jean-Marie Bockel a rendu hommage à son fils, le lieutenant Pierre-Emmanuel Bockel, mort aux côtés de douze autres militaires français dans un double crash d’hélicoptère au Mali. "On n’a pas de mot. C’était un très bon garçon, il était merveilleux. C’était un très bon fils, un frère adoré de son frère et de ses sœurs, un fiancé amoureux", ajoute l’élu.

Engagé dans l’Armée de terre de puis plus de huit ans, Pierre-Emmanuel Bockel, 28 ans, avait rejoint en août 2015 le 5e régiment d’hélicoptères de combat, et participait à sa quatrième mission au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane. Cet officier allait également bientôt devenir père. "On n’a pas encore toutes les informations, mais on a compris que c’était un accident lors d’une opération de nuit", explique Jean-Marie Bockel. "Mon fils est pilote. Il pilotait le couguar (hélicoptère de manœuvre et d’assaut, et l’un des deux appareils qui s’est écrasé lundi, ndlr)", glisse encore celui qui a également été secrétaire d’Etat chargé de la Défense et des Anciens combattants sous Nicolas Sarkozy.

Un risque "qu'il avait intégré dès le début"

"Quand il en parlait (du risque lié à son engagement, ndlr), il plaisantait", poursuit l’élu. "Quand il a fait la fameuse photo 'au cas où', il en plaisantait. Son objectif n'était pas de nous inquiéter mais de nous rassurer", relève encore Jean-Marie Bockel. "Mais il nous avait dit dès le début qu’il avait intégré ce risque."

Une cérémonie d’hommage national aux treize militaires tués se tiendra lundi aux Invalides, avec un éloge funèbre prononcé par Emmanuel Macron.