Afrique 1:40
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Louise Sallé, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
Les États africains représentent à peine 4% des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Lors de la COP27, qui se déroule en Égypte jusqu'au 18 novembre prochain, ces pays réclament des aides financières aux pays développés qui polluent plus. Un besoin alors que les projections du Giec pour les années à venir sur ce continent sont cauchemardesques.

La COP27 se tient cette année en Egypte, sur le continent africain. Là où les pays en développement, fortement représentés, demandent un soutien financier beaucoup plus important aux pays développés, ainsi qu’un mécanisme pour que les pays riches payent le coût des "pertes et dommages" liés au changement climatique. Les États africains, qui représentent 4% des émissions de gaz à effet de serre, estiment ainsi injuste de payer le plus lourd tribut en termes de catastrophes climatiques.

Une montée des eaux très forte dans le golfe de Guinée

Les conséquences se font déjà sentir, mais les choses s’aggraveront très sérieusement en 2030. Cyclones, inondations, sécheresses  : ces événements seront plus fréquents et plus intenses. D’après le Giec, près de 110 millions d’habitants seront alors menacés par la montée des eaux. "Le trait de côte recule extrêmement vite dans toute la côte du golfe de Guinée, en Afrique de l'Ouest", s’inquiète Sébastien Treyer, directeur de l'Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (Iddri). 

"On a des villes qui subissent des évolutions du trait de côte qu'aucune autre grande ville du monde ne subit, et alors que ces grandes capitales voient affluer encore plus d'habitants, en raison de l’exode rural et de la croissance démographique", ajoute-t-il.

Carences alimentaires, manque d’eau et fortes chaleurs affaibliront la population

En 2050, des centaines de millions d’Africains souffriront de carences alimentaires. En raison, notamment, de la raréfaction importante des poissons. Le manque d’eau, de maïs et de blé, devrait attiser des conflits entre États.  Et en 2100, les fortes chaleurs seront difficilement supportables dans les grandes villes. 400 millions d’Africains vivront au minimum 15 jours par an avec des températures au-dessus de 42 degrés. 

Au sein de l’Afrique subsaharienne enfin, près de 30 millions de personnes pourraient se déplacer d’ici la moitié du siècle. Et jusqu’à 90 millions dans les scénarios les plus pessimistes. L’immigration sera massive pour l’ensemble des habitants de ce continent.