C'est une cyberattaque sans précédent qui a frappé la planète ce week-end. En tout, ce sont 200.000 victimes dans 150 pays qui ont été touchées, principalement des entreprises. Mais ce bilan pourrait s'alourdir dès lundi, lorsque des millions d'ordinateurs vont être rallumés après le week-end. Lorsque l'attaque a été lancée vendredi après-midi, de nombreux salariés avaient déjà quitté le travail et ne peuvent donc pas savoir s'ils ont été impactés ou non.
Fermetures préventives. Et même dans les entreprises déjà touchées, rien n'assure que le risque a été totalement écarté. "Si on prend l'exemple de Telefonica en Espagne, ils ont demandé expressément à tous les employés de fermer leurs ordinateurs et d'attendre l'ordre qui leur permettra de continuer à travailler. Pourquoi ? Parce qu'une ou deux machine piégées, si on n'y prête pas garde et surtout si elles sont connectées en réseau, vont impacter l'ensemble du parc informatique, surtout si ce dernier n'est pas protégé", explique Damien Bancal, spécialiste en cyber-sécurité.
Une faille loin d'être isolée. C'est cette raison qui a poussé Renault à maintenir son usine de Douai à l'arrêt lundi. "On voit par exemple à Renault Douai ce lundi, qu'on n'ouvre pas les machines parce qu'il faut s'assurer que c'est sécurisé et surtout, que cela ne va pas impacter le reste du parc informatique et donc la production", précise Damien Bancal. Mais une autre inquiétude persiste. La faille des systèmes Windows qui a permis cette attaque est loin d'être isolée. Les pirates qui ont lancé cette cyberattaque massive pourraient donc rapidement exploiter d'autres failles similaires.