L'inquiétude de certains Américains s'est manifestée, dans la nuit de mardi à mercredi, de manière surprenante. A 5h30 (heure française), alors que les Etats-clés de Floride et de Caroline du Nord étaient désormais acquis à Donald Trump, le moteur de recherche Google a enregistré un nombre record de recherches... sur les conditions d'émigration au Canada.
Americans are suddenly searching for "move to Canada" pic.twitter.com/kVEyZyzzUn
— Ξrik Brynjolfsson (@erikbryn) 9 novembre 2016
Des sites inaccessibles. L'accès au site du ministère canadien de l'Immigration a lui progressivement ralenti à mesure que le candidat républicain Donald Trump emportait des Etats clés avant de devenir totalement inaccessible. Le site du ministère canadien des Affaires étrangères a également été plus difficile d'accès au cours de la soirée tandis que celui du Premier ministre Justin Trudeau restait lui aussi accessible.
Le site de l'immigration au Canada...saturé ! (Via @smahrane) #ElectionDay#Electionnightpic.twitter.com/coYXtT5fzm
— Antonio Solimando (@ASolim) 9 novembre 2016
>> Carte interactive : suivez en direct les derniers résultats de l’élection présidentielle américaine
Twitter s'amuse. Sur Twitter, certains s'amusaient de cette situation.
Live from the Canadian border. pic.twitter.com/AWkMUK52AF
— Raj Patel (@Rajio) 9 novembre 2016
La blague qui circule ici : le Canada commence à construire un mur à sa frontière avec les Etats-Unis. #Elections2016pic.twitter.com/ZLewvqeDQs
— Elisabeth Guédel (@EGuedel) 9 novembre 2016
Le maire de Montréal, Denis Coderre, twittait ironiquement au milieu de la nuit, alors que les résultats basculaient en faveur de Donald Trump : "Veuillez prendre note: notre Bureau d'Intégration des Nouveaux Arrivants de Montréal sera ouvert exceptionnellement après vote Américain..."
Veuillez prendre note: notre Bureau d'Intégration des Nouveaux Arrivants de Montréal sera ouvert exceptionnellement après vote Américain...
— DenisCoderre (@DenisCoderre) 9 novembre 2016
Des Américains déjà inquiets en mars. Après la domination de Trump au Super Tuesday, début mars, la recherche "Comment déménager au Canada ?" avait déjà explosé aux Etats-Unis. Submergé de requêtes, le site de l'office canadien de l'immigration avait alors déjà connu quelques problèmes d'affichage.
Le Canada surfe sur la vague. Des agences immobilières et même quelques régions en mal de population ont profité de l'occasion pour se faire de la publicité. Alors que Donald Trump n'était qu'un candidat parmi une dizaine de républicains pour la course à l'investiture l'hiver dernier, la petite île du Cap Breton au nord de la province de Nouvelle-Ecosse sur la côte atlantique avait proposé d'accueillir les Américains préférant éviter une administration Trump. Sur le mode humoristique, le site "Cape Breton if Donald Trump wins" (Cap Breton si Donald Trump gagne) vantait la possibilité d'acheter une maison bon marché et de décrocher facilement un emploi dans une région plutôt déserte, à 400 km de la frontière américaine.