Les superlatifs étaient au rendez-vous, mardi, pour qualifier le rapprochement historique entre deux pays ennemis, Cuba et les Etats-Unis. L’annonce de la reprise des relations diplomatiques est, en effet, un vrai coup de tonnerre, après 53 ans à se tourner le dos. L’allègement de l’embargo américain en place depuis 1962, constitue l’autre annonce de mardi. Concrètement, qu'est-ce que cela change ?
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Plus de touristes...mais pas tout le monde. L’administration Obama va lever, dans les prochaines semaines, les restrictions de voyage vers Cuba pour les 12 catégories de voyageurs qui sont actuellement autorisés sous conditions. C'est le cas des parents des habitants de l’île. Mais il ne faut pas rêver pour autant : les voyages touristiques indépendants vers Cuba resteront bien interdits.
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Des mesures bancaires importantes. De très importantes mesures bancaires ont été annoncées. Le plafond pour l’envoi d’argent depuis les Etats-Unis vers Cuba passera ainsi de 500 à 2.000 dollars par trimestre. Des sommes qui pourront être consacrées à entrepreneuriat privé.
Autre changement : pour la première fois, les Américains pourront utiliser leurs cartes de crédit à Cuba. Les institutions américaines pourront, elles, ouvrir des comptes dans les institutions financières cubaines.
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Construction et communication. Les entreprises américaines seront autorisées à exporter des matériaux de construction et des équipements agricoles à Cuba pour aider l’émergence d’un secteur privé dans ces domaines. Le secteur des télécommunications devrait, lui aussi, en profiter. Il va, en effet, être autorisé à construire des infrastructures de téléphone et d’Internet pour améliorer les communications entre les deux pays.
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Le commerce et l’investissement toujours gelés. Néanmoins, les principales dispositions du blocus commercial instauré en 1962 par le président Kennedy sont maintenues, en attendant leur éventuelle levée par le Congrès. Dans le giron de ce blocus : le commerce et l’investissement qui resteront gelés. Le marché cubain ne va donc pas s’ouvrir immédiatement aux hôteliers, constructeurs automobiles ou compagnies de communications américaines.