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Xavier Yvon à Vinton, dans l'Iowa, édité par Rémi Duchemin , modifié à
REPORTAGE - D’origine modeste et devenue sénatrice, Elizabeth Warren est, parmi les candidats démocrates qui s’affrontent dans un débat mardi soir, celle qui a le vent en poupe. Notamment grâce à une personnalité détonante et des propositions chocs qui visent les plus riches. Europe 1 l'a suivie en campagne dans l'Iowa.
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C'est parce qu'il se serait intéressé à Joe Biden que Donald Trump fait l'objet d'une enquête en destitution. Les auditions publiques d'ailleurs se poursuivent. Mais le principal rival du président américain pourrait bien ne pas être celui qu'on croyait. Ou plutôt celle. Car chez les démocrates, c'est bien une femme qui talonne - et ringardise - désormais Joe Biden en vue de l'investiture. Elle sera très observée mardi soir lors du débat télé entre les candidats. Elle, c’est Elizabeth Warren, et Europe 1 l'a suivie en campagne dans l'Iowa.

Un plan pour tout

C’est sa marque de fabrique : Elisabeth Warren, 70 ans, arrive toujours sur scène en courant, même pour parler devant une centaine de personnes. Et elle commence par raconter son parcours : enfance en Oklahoma dans une famille qui a du mal à finir les mois, institutrice, études de droit et puis sénatrice...

Après le récit de sa vie, la candidate expose ses plans. Car Elisabeth Warren, c’est aussi sa marque de fabrique, a un plan pour tout, notamment pour soigner gratuitement tous les Américains. Ça serait une révolution… très coûteuse. Mais elle a un plan aussi pour ça : "Il est temps de mettre en place une taxe pour la santé", lance-t-elle à la foule.

"Au-delà de 15 millions, c’est deux centimes par dollar"

"Voilà mon idée : c’est un impôt sur les fortunes de plus de 15 millions de dollars", précise-t-elle. "Donc vous ici, vos 15 premiers millions, rien à payer. Mais au-delà, c’est 2 centimes pour chaque dollar." Les milliardaires américains grognent déjà alors que la base démocrate, elle, s’enthousiasme.

Mais Elizabeth Warren n’est-elle pas trop radicale pour l’Américain moyen ? "Il faut donner envie aux gens d’aller voter", estime Ryan, un militant. "Dire non à Trump, ça ne suffit pas." A la fin du meeting, les fans font la queue pour des selfies avec la candidate. Ça aussi, c’est sa marque de fabrique.