La démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump affichant des taux d'opinions défavorables élevés, une nouvelle option s'offre désormais aux électeurs américains pour la présidentielle: le hard-rockeur Alice Cooper.
"Un homme perturbé pour une époque perturbée. Le chanteur excentrique américain de 68 ans a annoncé lundi qu'il se lançait officiellement dans la course à la Maison Blanche pour l'élection du 8 novembre, avec le slogan "Un homme perturbé pour une époque perturbée". Mais le site internet consacré à sa campagne montre qu'il est assez conscient du peu de chances que son projet se concrétise. Ainsi, il plaide pour l'ajout au célèbre Mont Rushmore - où la falaise a été sculptée des visages de quatre anciens présidents sur 18 mètres de hauteur - du visage de Lemmy Kilmister, l'ancien leader du groupe britannique Mötörhead décédé d'un cancer fin 2015. Ou encore pour que le billet de 50 dollars porte l'effigie du comédien Groucho Marx, remplaçant le président Ulysses S. Grant. Et pour que celui de 20 livres - il est particulièrement populaire au Royaume-Uni - rende hommage au comique Peter Sellers.
Un titre intitulé "elected". La campagne du musicien, qui cerne ses yeux bleu clair d'un épais maquillage noir sur un visage blanc fantomatique, consiste pour l'essentiel à ce stade à vendre des produits et à rééditer sa chanson de 1972 intitulée "Elected". Ce hit sorti pendant la campagne de réélection réussie de Richard Nixon s'achève par le vers "Tout le monde a des problèmes/Et personnellement, je m'en fiche". Un autre musicien a fait part il y a quelques mois de ses ambitions présidentielles: le rappeur Kanye West, mais pour le scrutin de 2020.
Mélanger rock et politique. Le magnat de l'immobilier et ancien animateur de télé-réalité Donald Trump a surpris le pays en remportant l'investiture républicaine pour l'élection cette année. Alice Cooper, connu pour des titres comme "I'm Eighteen," "School's Out" et "No More Mr. Nice Guy", s'est décrit dans le passé comme apolitique. Néanmoins, en 2004, il avait laissé entrevoir des sympathies pour le parti républicain lorsqu'il avait critiqué les musiciens faisant campagne en faveur du démocrate John Kerry, opposé au républicain George W. Bush. Selon lui, il ne fallait pas mélanger rock et politique.