La police new-yorkaise a indiqué vendredi n'avoir trouvé aucun indice laissant penser que les deux sœurs saoudiennes retrouvées mortes il y a dix jours dans la rivière Hudson avaient été tuées. "Il n'y a rien à ce stade indiquant qu'un crime a été commis", a fait savoir un porte-parole de la police. "L'enquête continue", a-t-il ajouté, sans citer de cause probable pour leur mort.
Retrouvées attachées face à face. Les deux sœurs, Tala et Rotana Farea, âgées de 16 et 22 ans, ont été retrouvées attachées par du ruban adhésif, face à face, le 24 octobre, dans la rivière Hudson, au large du quartier de l'Upper West Side de Manhattan. Il est apparu, depuis la découverte des corps, que les sœurs étaient de nationalité saoudienne, et avaient déjà fait plusieurs fugues depuis leur domicile familial de Virginie, où elles ne vivaient plus depuis fin 2017.
Elles résidaient dans un foyer jusqu'à fin août, avant de le quitter pour se rendre à New York. Elles ont alors logé dans plusieurs hôtels différents et fait de nombreux achats, utilisant une carte de crédit jusqu'à en atteindre la limite, a indiqué vendredi un responsable de la police new-yorkaise, cité par des médias américains.
L'hypothèse d'un suicide. Parmi les hypothèses évoquées depuis le début : celle d'un suicide. Des policiers cités par les médias new-yorkais ont indiqué qu'un témoin "crédible" avait notamment rapporté avoir vu les deux filles tôt le 24 octobre, assises dans un parc au bord de la rivière, priant bruyamment.
Des policiers ont également indiqué que les deux sœurs étaient vivantes quand elles sont entrées dans la rivière Hudson, aux courants violents, qui sépare New York du New Jersey. Une autre rumeur évoquée dans cette affaire entourée de mystère est que l'ambassade saoudienne aurait menacé les deux sœurs ou leur famille de les rapatrier pour avoir demandé l'asile aux Etats-Unis, et qu'elles auraient pris peur.
Un responsable de la police a semblé confirmer vendredi que les deux filles avaient effectivement demandé l'asile, sans apporter plus de précisions. Dans un tweet, la porte-parole de l'ambassade saoudienne à Washington a balayé cette hypothèse, qu'elle a qualifiée de "complètement fausse". "Les détails font toujours l'objet d'une enquête et seront communiqués en temps voulu", a ajouté la porte-parole, Fatimah Baeshen.