Le président élu Donald Trump, raillé lors de l'émission satirique "Saturday Night Live" par l'acteur Alec Baldwin pour son usage intempestif du réseau social Twitter, a répliqué samedi soir en direct ... depuis son compte personnel.
Un sketch sur l'abus de tweets. Dans l'émission de samedi, l'acteur Alec Baldwin, coiffé d'une perruque blonde, singe le milliardaire en train de retweeter un message publié par un lycéen, en pleine réunion avec des responsables de la sécurité nationale. "S'il tweete autant", explique sa conseillère Kellyanne Conway, interprétée par l'actrice Kate McKinnon, "c'est pour détourner l'attention des médias sur les conflits d'intérêts et les personnes effrayantes qui forment son gouvernement". "Mais non", rétorque le faux Trump, "je le fais parce que j'ai le cerveau malade".
*retweets* #SNLpic.twitter.com/SmNcJ09mWa
— Saturday Night Live (@nbcsnl) 4 décembre 2016
"Wait a minute... is that the picture of me that I hate?" #SNLpic.twitter.com/0H3KUZlbUa
— Saturday Night Live (@nbcsnl) 4 décembre 2016
Une moquerie qui ne fait pas rire Trump. "Je viens d'essayer de regarder le "Saturday Night Live" - Tout simplement irregardable ! Totalement partisan, pas drôle et l'interprétation de Baldwin ne pourrait pas être pire. Triste", a tweeté le président américain élu depuis son compte @realDonaldTrump, suivi par 16,5 millions d'abonnés.
Just tried watching Saturday Night Live - unwatchable! Totally biased, not funny and the Baldwin impersonation just can't get any worse. Sad
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 4 décembre 2016
"Publiez votre feuille d'impôts et j'arrêterai. Na !", a répliqué l'acteur, lui aussi sur Twitter, 15 minutes après le tweet rageur du président élu.
...@realDonaldTrump
— ABFoundation (@ABFalecbaldwin) 4 décembre 2016
Release your tax returns and I'll stop.
Ha
Des tweets au centre de toutes les attentions. Près d'un mois après son élection à la tête des États-Unis, le septuagénaire continue d'alimenter des polémiques par ses réactions quotidiennes et sans filtre en 140 caractères. "Il tweete, il provoque, il trolle. Il maîtrise une vaste plateforme. Mais il faut le dire, et le redire : cela n'est pas normal, cela abaisse la présidence", avait estimé le New York Times dans un éditorial fin novembre.
L'équipe de campagne de Donald Trump avait repris le contrôle de son compte quelques jours avant le scrutin du 8 novembre afin d'éviter tout dérapage par ce canal à la veille du vote. "Si quelqu'un ne peut pas gérer son compte Twitter, il ne peut pas gérer les codes nucléaires", avait commenté à l'époque le président Barack Obama.