États-Unis : plainte contre Tesla, mettant en cause la batterie d'une voiture, après un accident mortel

Les avocats de la famille d'une victime d'un incendie de voiture Tesla ont déposé une plainte contre le constructeur mettant en cause la batterie du véhicule.
Les avocats de la famille d'une victime d'un incendie de voiture Tesla ont déposé une plainte contre le constructeur mettant en cause la batterie du véhicule. © SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Un cabinet d'avocats de Chicago a annoncé mardi avoir déposé une plainte contre le constructeur de voitures électriques Tesla, mettant en cause la batterie du véhicule qui en aurait provoqué l'incendie mortel en mai dernier.

Un cabinet d'avocats de Chicago a annoncé mardi le dépôt d'une plainte contre Tesla, affirmant que la batterie d'une voiture électrique s'étant embrasée en mai après un accident qui a coûté la vie à deux passagers était défectueuse.

Une voiture en feu après une collision. Le 8 mai 2018, une Tesla Model S de 2014 conduite par Barrett Riley, 18 ans, et ayant sur le siège passager Edgar Monserrat Martinez, a percuté un mur à Fort Lauderdale, en Floride, avant de prendre feu, tuant les deux jeunes hommes et blessant un autre passager, affirme le cabinet dans la plainte déposée devant un tribunal de Floride mardi.

Une batterie insuffisamment protégée ? Selon les avocats, qui représentent la famille d'Edgar Monserrat Martinez, la batterie "était insuffisamment protégée, rendant la voiture tout entière défectueuse". Ils ajoutent que la berline "ne disposait ni de dispositifs adéquats pour empêcher un départ de feu à la suite d'une collision, ni de dispositifs adéquats pour contenir un feu".

Un limitateur de vitesse retiré. En outre, ils affirment que moins de deux mois avant l'accident les parents de Barrett Riley avaient fait installer un limiteur de vitesse dans un point de vente Tesla pour que la vitesse maximum ne dépasse pas les 137 km/h. Mais ce limiteur aurait été retiré un peu plus tard dans un autre centre Tesla sans que la famille Riley n'en soit avertie, disent-ils. Or il aurait été prouvé que Barrett Riley roulait à 187 km/h au moment de l'accident.

Le logiciel d'aide à la conduite ne serait pas incriminé. L'organisme fédéral américain chargé de la sécurité dans les transports (NTSB) avait ouvert une enquête au lendemain de cet accident. Il avait toutefois indiqué ne pas s'attendre à ce que le logiciel d'aide à la conduite Autopilot, qui permet au véhicule de faire certaines manœuvres seul, soit impliqué dans l'accident.

Tesla avait déclaré pour sa part à l'époque coopérer avec les enquêteurs. Ces dernières années, plus d'une dizaine de cas de Model S s'embrasant après une collision ont été signalés à travers le monde.