Le président américain Donald Trump a réitéré son soutien dimanche au candidat Roy Moore, un républicain accusé d'attouchements sur mineures dans l'Alabama il y a plusieurs décennies et qui brigue un siège au Sénat face au démocrate Doug Jones.
"La dernière chose dont nous avons besoin en Alabama et au Sénat est une marionnette de (Chuck) Schumer et de (Nancy) Pelosi", a twitté Donald Trump en référence aux chefs de l'opposition démocrate au Sénat et à la Chambre des représentants.
"Jones serait un désastre !" Sans nommer Roy Moore qui était favori de cette sénatoriale partielle du 12 décembre jusqu'à ce que le scandale d'agression sexuelle ne l'atteigne, le président a poursuivi avec une diatribe contre son opposant Doug Jones. Ce dernier est "FAIBLE sur la Criminalité, FAIBLE sur la Frontière, Mauvais pour notre Armée et nos supers Anciens combattants", a-t-il détaillé en énumérant d'autres thèmes chers à l'électorat républicain - droit au port d'armes, diminution des impôts -, avant de conclure : "Jones serait un désastre !"
The last thing we need in Alabama and the U.S. Senate is a Schumer/Pelosi puppet who is WEAK on Crime, WEAK on the Border, Bad for our Military and our great Vets, Bad for our 2nd Amendment, AND WANTS TO RAISES TAXES TO THE SKY. Jones would be a disaster!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 26 novembre 2017
Donald Trump avait déjà pris fait et cause pour Roy Moore mardi avant son départ pour la Floride où il passe le long week-end des fêtes de Thanksgiving. Roy Moore "nie totalement. Il dit que cela ne s'est pas passé. Et, vous savez, il faut aussi l'écouter", avait fait valoir Trump.
Moore lâché par la majorité républicaine. Après la publication des premières accusations par le Washington Post, le 9 novembre, le candidat Moore âgé de 70 ans, qui fait campagne dans un Etat du sud des Etats-Unis fermement ancré à droite, a été lâché par les chefs de la majorité républicaine du Congrès ainsi que de nombreux sénateurs de son parti. Dimanche, le sénateur républicain du Dakota du Sud, John Thune, a ainsi souhaité dans l'émission Fox News Sunday que "le président soutienne ce que beaucoup d'entre nous ont dit, à savoir que Roy Moore doit se désister".
Même son de cloche pour le sénateur de Caroline du Sud Lindsey Graham interviewé dimanche sur CNN dans l'émission State of the Union. "S'il gagne (...) cela devient le sujet quotidien de savoir si l'on croit les femmes ou Roy Moore. En cas de défaite, un siège du Sénat revient" aux démocrates, a regretté cet autre républicain.
Plusieurs femmes ayant côtoyé Roy Moore à partir de la fin des années 1970 dans l'Alabama ont rapporté des faits allant de baisers à des agressions sexuelles et attouchements, pour deux d'entre elles, la plus jeune étant alors âgée de 14 ans.