Son histoire a fait la une du New York Times : tous les jours jusqu'à ses 96 ans, Sylvia Bloom a pris le métro pour aller travailler à Manhattant. Quarante-cinq minutes de trajet entre le cabinet d'avocats de Wall Street, où elle était secrétaire, et son deux-pièces de Brooklyn. C'est là que sa nièce, Jane, est venue trier les papiers à sa mort, en 2016. "Elle avait tous ses relevés bancaires alors j'ai fait les comptes et j'ai vu qu'il y avait neuf millions de dollars. Personne ne savait qu'elle avait autant d'argent", explique-t-elle.
Elle achetait les mêmes actions que son patron. Ce trésor, elle l'a amassé en secret tout au long de ses 67 années comme secrétaire. "C'était une époque où les secrétaires géraient toute la vie de leur patron", relate Jane. "Quand l'un de ses boss lui demandaient de passer un ordre d'achat en bourse, elle achetait aussi pour elle les mêmes actions, en plus petit nombre."
Une existence frugale. Malgré sa fortune, Sylvia Bloom a vécu jusqu'au bout une existence frugale. "Elle aurait pu habiter sur Park Avenue", l'une des adresses les plus chères de New York, dit un ancien collègue, mais la secrétaire a préféré garder l'argent accumulé pour aider les lycéens défavorisés de sa ville. Ils pourront étudier grâce à une bourse qui portera son nom.