Fausse mort et fausse identité : fin de cavale pour un Américain, extradé du Royaume-Uni

Un véhicule de la police écossaise. (Illustration).
Un véhicule de la police écossaise. (Illustration). © ANDY BUCHANAN / AFP
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avec AFP / Crédit photo : ANDY BUCHANAN / AFP
Recherché par la justice américaine dans le cadre d'une enquête sur le viol d'une femme, Nicholas Rossi, 36 ans, était sous le coup d'un décret d'extradition signé par le gouvernement écossais. Il avait fait croire qu'il souffrait d'un cancer, puis avait fait publier une notice nécrologique avant de disparaître et de réapparaître outre-Manche.

Un Américain poursuivi pour viol dans son pays a été extradé depuis l'Écosse vers les États-Unis, mettant fin à une cavale mouvementée comprenant une mort imaginaire, une fausse identité et des problèmes de santé fantaisistes, selon la presse et la police locales vendredi. La police écossaise a confirmé avoir porté assistance a "des agences partenaires dans l'extradition d'un homme de 36 ans".

Recherché par la justice américaine dans le cadre d'une enquête sur le viol d'une femme dans l'Utah en 2008 et d'autres agressions sexuelles, Nicholas Rossi, 36 ans, était sous le coup d'un décret d'extradition signé par le gouvernement écossais. En 2019, il avait fait croire à son entourage qu'il souffrait d'un cancer à un stade avancé puis avait fait publier une notice nécrologique en ligne, avant de disparaître et de réapparaître au Royaume-Uni.

Des explications "improbables et fantaisistes" 

Visé par une notice d'Interpol, Nicholas Rossi avait été arrêté en octobre 2021 alors qu'il avait le Covid-19 et s'était rendu dans un hôpital de Glasgow. Il avait prétendu s'appeler Arthur Knight et être un orphelin irlandais. Mais la police et les soignants l'avaient identifié comme Nicholas Rossi, ses tatouages correspondant à la description d'Interpol. Un tribunal d'Edimbourg l'avait officiellement identifié, jugeant "improbables et fantaisistes" ses explications durant la procédure. Il avait soutenu être victime d'une erreur d'identité, affirmant même que les tatouages lui avaient été faits à son insu alors qu'il était inconscient à l'hôpital.

 

Il avait aussi avancé que ses empreintes, prises à l'hôpital, auraient été échangées avec celles de Rossi afin de le faire passer pour l'homme recherché. Pendant la procédure d'extradition, il était également apparu en fauteuil roulant électrique et avec un masque à oxygène, mais un médecin a jugé qu'il n'y avait aucune raison médicale à cela, qualifiant ses jambes de "fortes et athlétiques".

Il était aussi un temps apparu dans ce qu'il avait décrit comme des habits portés par les juifs orthodoxes, expliquant s'être converti en prison. Il a en outre été arrêté en octobre par la police britannique pour d'autres accusations de viol en Angleterre remontant à 2017 à Chelmsford, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Londres.