Il pourrait être "l'homme au chapeau", le troisième homme de l'attaque contre l'aéroport de Bruxelles. Présenté comme un "journaliste indépendant" qui a totalement dérivé, Fayçal Cheffou est désormais décrit par ceux qui l'ont connu comme complotiste et paranoïaque.
Mis à jour le 28 mars à 16h20 : Fayçal Cheffou, seul inculpé dans l'enquête sur les attentats de Bruxelles et initialement soupçonné d'être le troisième assaillant de l'aéroport, a été remis en liberté, a annoncé lundi le parquet fédéral belge.
Il a changé "d'un seul coup". Autodidacte, passionné par les médias et l'actualité, il a travaillé dans différentes radios associatives et notamment plusieurs années avec l'animateur Vinz Kanté qui l'a vu changer d'un seul coup. "Au fur et à mesure, il est tombé sur une vidéo, puis une deuxième... Il a commencé à faire des recherches, puis il est tombé dedans", commence Vinz Kanté. "Pour lui, il y avait un complot planétaire. Après c'est la musique qui n'était pas bonne, il disait que la musique était là pour nous retourner le cerveau. Il est vraiment tombé dans la paranoïa", poursuit-il.
"Il a commencé à faire un rejet de ce qu'il avait toujours prôné : la musique, la radio... Il me disait, 'Vinz, je sais des choses, tu ne te rends pas compte, j'ai fouillé internet, j'ai découvert des trucs, tu n'as même pas idée du complot dans lequel on est'", explique-t-il. "Tout d'un coup, on s'aperçoit qu'un mec qu'on a connu a potentiellement tué des gens que tu connais de prêt ou de loin", conclut l'animateur radio.
Se concentrer sur la religion. Lorsqu'il avait quitté la radio, Fayçal Cheffou avait expliqué vouloir se concentrer sur la religion. Mais quelques années plus tard, la justice belge l'a retrouvé en train de prôner le djihad dans un parc bruxellois devant des demandeurs d'asiles pour les recruter. Il est désormais soupçonné d'être le troisième homme du commando qui s'est fait exploser à l'aéroport de Bruxelles mardi dernier.