Un fort séisme s'est produit mardi matin dans le nord-est du Japon, au large de Fukushima, entraînant un risque de tsunami avec des vagues pouvant aller jusqu'à trois mètres de hauteur par endroits, selon l'Agence météorologique nationale. Deux heures après, un tsunami de 1,4 m a été mesuré sur la côte de Sendai (préfecture de Miyagi) et plusieurs autres de quelques dizaines de centimètres avaient été relevés auparavant.
Magnitude de 7,4. La secousse de magnitude révisée à 7,4 (au lieu de 7,3) selon l'agence nippone (6,9 selon l'institut géologique américain (USGS) s'est produite à 05h59 locale (21h59 heure française) à une profondeur d'une dizaine de kilomètres, a précisé l'agence. "J'ai ordonné aux ministres de relayer les informations et d'agir promptement en cas de dégâts", a déclaré le Premier ministre Shinzo Abe à la presse. Il est actuellement en déplacement en Amérique du Sud.
Tsunami warning for Fukushima; tsunami advisory elsewhere on Pacific coast pic.twitter.com/TSLW7brqx5
— Nippon.com (@nippon_en) 21 novembre 2016
Les habitants priés d'évacuer. Des ordres d'évacuation ont été donnés par plusieurs localités. Il existe un risque de deuxième et troisième vagues plus élevées, ont averti les autorités. "La côte est extrêmement dangereuse : n'allez ni en mer, ni à proximité, jusqu'à la levée de toutes les alertes et avis", a insisté un responsable de l'agence de météo lors d'une conférence de presse diffusée par la chaîne NHK. Aucune information sur des dégâts majeurs ou blessés n'avait été rapportée dans l'immédiat, hormis un début d'incendie dans une raffinerie, selon la NHK.
RT @B911Weather - Sirène d'alerte au #tsunami à #Fukushima au #Japon après le #séisme de ce soir (via @KURTgibiADAM) pic.twitter.com/TjsglsETH8
— Météo Villes (@Meteovilles) 21 novembre 2016
Signe annonciateur de #tsunami a #Fukushima, dans le port de #Onahama.
— Julien DUFOUR (@Dufour92100) 21 novembre 2016
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Le tremblement de terre a été vivement ressenti dans un large périmètre de l'île principale de Honshu, où se trouve Tokyo, réveillant des millions d'habitants de la région qui avait déjà été dévastée par un énorme tsunami en mars 2011.
JAPON – Il est 6h20 du matin ici à #Tokyo et l'hôtel a fortement tremblé pendant 1'30 mn. Mais l'épicentre du séisme de 7,3 est à Fukushima. pic.twitter.com/lYdfuekuvD
— Frederic Martel (@martelf) 21 novembre 2016
Les centrales nucléaires arrêtées. Les opérateurs des centrales nucléaires ont procédé à des vérifications dans leurs installations, dont les centrales Fukushima Daiichi, accidentée en mars 2011, et Fukushima Daini. Tokyo Electric Power a fait savoir aux autorités qu'un système de refroidissement de la piscine de combustible usé du réacteur 3 de la centrale Fukushima Daini avait été stoppé, mais son fonctionnement a été rétabli peu après. Toutes les centrales de la région sont arrêtées.
Cellule de crise ouverte. L'alerte au tsunami concerne la côte de la préfecture de Fukushima, tandis qu'un avis avec un risque plus faible vise plusieurs autres régions le long de la côte nord-est, du nord (Hokkaido) à la côte de Tokyo et sa banlieue au sud. Une cellule de crise a été ouverte par le gouvernement pour recueillir des informations et donner des instructions aux secours, aux localités et à leurs habitants.
Le souvenir du terrible 11 mars 2011. Les Japonais sont encore plus sensibles aux risques depuis le tsunami de mars 2011, consécutif à un séisme de magnitude 9. Celui-ci avait tué quelque 18.500 personnes et provoqué une catastrophe à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, où les coeurs de trois réacteurs (sur six au total) étaient entrés en fusion, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de personnes. Le site est extrêmement fragilisé et un nouveau tsunami est le danger le plus redouté. L'archipel nippon a connu en avril deux forts tremblements de terre dans la région de Kumamoto (sud-ouest), suivi de plus de 1.700 répliques, qui avaient fait une cinquantaine de morts et causé d'importants dommages.