Fuite de Carlos Ghosn : deux étrangers impliqués dans le transit par Istanbul

L'ancien patron de Renault a fui au Liban.
L'ancien patron de Renault a fui au Liban. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre turc de la Justice a annoncé que deux étrangers sont impliqués dans la fuite de Carlos Ghosn, qui est passé par Istanbul pour rejoindre le Liban. 

La Turquie a annoncé samedi que deux étrangers étaient impliqués dans le transit via Istanbul de Carlos Ghosn. Le magnat déchu de l'industrie automobile a fui depuis le Japon jusqu'au Liban à la veille du Nouvel An. "Il y a deux étrangers impliqués dans le transit", a déclaré le ministre turc de la Justice, Abdülhamit Gül, dans un entretien avec la chaîne CNN Turk. Il n'a fourni aucun détail sur leur nationalité ou le rôle exact qu'ils avaient joué.

Carlos Ghosn, ancien patron de Renault et Nissan, est arrivé le 30 décembre à Beyrouth, au lendemain de son départ surprise du Japon. Il est soupçonné d'être monté dans un jet privé à l'aéroport international du Kansai, près d'Osaka (ouest du Japon), pour aller jusqu'à Istanbul, d'où il a ensuite rallié Beyrouth avec un autre appareil.

Sept personnes interpellées 

Poursuivi pour malversations financières, il était assigné depuis fin avril à domicile à Tokyo après 130 jours en prison, sous strictes conditions et avec l'interdiction de quitter le pays dans l'attente de son procès. Carlos Ghosn, franco-libano-brésilien, a assuré jeudi avoir organisé "seul" son départ au Liban, sans toutefois livrer de détails sur sa fuite. La Turquie a déjà ouvert une enquête sur les conditions dans lesquelles Carlos Ghosn a pu transiter par la capitale économique turque et s'intéresse à deux vols considérés comme suspects, selon l'agence de presse DHA.

Après l'interpellation jeudi de sept personnes dont quatre pilotes, cinq personnes ont été placées en détention provisoire, a précisé Abdülhamit Gul soulignant que l'enquête du parquet se poursuivait. Selon le ministre, il n'y a eu aucune demande judiciaire de la part des autorités japonaises en rapport avec cette affaire. 

L'enquête se concentre sur deux vols privés, selon DHA, l'un en provenance d'Osaka au Japon, immatriculé TC-TSR et qui a atterri lundi vers 5H15 (2H15 GMT) à l'aéroport Atatürk, fermé aux vols commerciaux mais utilisé pour les vols cargos et privés et l'autre, vers 6H (03H GMT) le même jour, un Bombardier Challenger 300 immatriculé TC-RZA, qui a décollé du même aéroport à destination de Beyrouth.