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General Motors, PepsiCo… Les grandes entreprises américaines commencent à ressentir les effets des droits de douane

Wilfried Devillers, édité par Grégoire Allain - Mis à jour le . 1 min

S'il s'est vanté d'un début de mandat historique, après 100 jours à la Maison-Blanche, Donald Trump fait peser sur l'économie américaine un climat d'incertitude, en raison des droits de douane imposés depuis plusieurs semaines. De quoi alerter certains analystes.

Si Donald Trump salue un début de mandat historique, sa politique protectionniste pèse lourd sur l’économie des États-Unis (le PIB du pays s'étant contracté de 0,3% au premier trimestre). La conséquence des droits de douane qu’il impose depuis plusieurs semaines, dont les grands groupes américains commencent à ressentir les effets. 

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Une double pression

Dernier exemple avec General Motors. Le constructeur automobile anticipe un surcoût de 4 à 5 milliards de dollars cette année à cause de ces droits de douane, de quoi le pousser à réviser ses résultats futurs à la baisse. C’est le cas aussi de Procter & Gamble, Colgate et Pepsico, poids-lourds de l’industrie américaine qui visent désormais 2 à 3% de croissance, contre 10% initialement.

Avec la politique protectionniste voulue par Donald Trump, ces grandes entreprises subissent une double pression. "La première, c'est que ces droits augmentent les coûts des entrants pour les entreprises qui importent, et en particulier dans l'industrie, la tech ou même l'agroalimentaire. Deuxième effet, c'est que cela génère une incertitude sur les règles du jeu commercial et donc les groupes préfèrent revoir à la baisse leurs prévisions plutôt que s'exposer à des pertes ou à des chaînes logistiques perturbées", explique Pascal de Lima, chef économiste pour le cabinet BKMC.

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Autre conséquence, une baisse prévue de la consommation sur les marchés internationaux, mais aussi aux Etats-Unis, où McDonald fait par exemple face à une baisse de son activité.

"Cela se traduit par une hausse des prix pour les consommateurs sur les produits électroniques, les vêtements, l'alimentaire, et donc dans un climat d'incertitude, les ménages ont tendance à épargner davantage, différer leurs achats. Ce n'est pas bon pour les entreprises qui, pour compenser ces ralentissements de la consommation, augmentent leurs prix dans un peu tous les secteurs", ajoute ce dernier.

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Et si le marché du travail semble préservé pour le moment, avec un taux de chômage stable en avril (4,2%), les analystes s’attendent à une dégradation notable dans les prochains mois.