Un groupe d'extrême gauche a revendiqué lundi un attentat à la bombe le 24 novembre contre la Fédération des industriels grecs (Sev) à Athènes, qui avait fait des dégâts matériels, a-t-on appris de source policière.
Pas de liens avec les djihadistes. Le texte de revendication signé des "Combattants populaires" a été découvert par la police à la suite d'un appel téléphonique anonyme à un média grec. La police avait exclu dès le début tout lien de ce groupe avec la mouvance djihadiste, l'attentat contre la Sev ayant toutes les caractéristiques de ceux commis par l'un des groupes clandestins grecs à l'origine depuis des années de dizaines d'attentats ayant causé des dégâts matériels à des cibles gouvernementales, diplomatiques et économiques.
Une bombe très puissante. L'attentat à la bombe contre la Sev a endommagé l'entrée et brisé des vitres du bâtiment et celles d'un des grands hôtels de la capitale et de l'ambassade de Chypre. Une station-service avait également subi des dégâts. La bombe, de forte puissance et déclenchée par un mécanisme à retardement, avait été placée dans un sac à dos posé devant les bureaux de la Sev.
Auteur de trois autres attentats. Le groupe "Combattants populaires" est apparu en janvier 2013 lors d'un attentat à la Kalachnikov contre le siège du parti de droite de la Nouvelle-Démocratie, à l'époque au pouvoir en Grèce et actuellement dans l'opposition. Ce groupe a aussi revendiqué au moins deux autres attentats sans victimes, l'une contre la résidence de l'ambassadeur de l'Allemagne en décembre 2013 et une deuxième contre l'ambassade israélienne en décembre 2014.