Joe Biden 1:26
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Alexis Guilleux (correspondant à Washington), édité par Juline Garnier
Après un mois de guerre en Ukraine, un marathon diplomatique s'est mis en place pour tenter de restaurer la paix. Les Européens et leurs alliés organisent ce jeudi un sommet exceptionnel de l’Union européenne, du G7 et de l’Otan. Le président américain Joe Biden, arrivé mercredi à Bruxelles, veut faire le bilan de la cohésion des forces occidentales.

Unité et concertation. Ce sont les deux mots que répète Joe Biden depuis le début de l'invasion russe en Ukraine. La Maison-Blanche joue la carte du collectif pour ne pas offrir à Vladimir Poutine l'opportunité d'un face à face direct avec Washington. Un mois après le début de la guerre, le président américain veut s'assurer de la cohésion de ses alliés à l'occasion du sommet du G7 et de l'Otan ce jeudi.

Les Américains veulent aussi faire oublier le retrait chaotique d'Afghanistan et les critiques de décisions unilatérales. Sur le plan des sanctions, il s'agit avant tout de renforcer les mesures existantes et de s'assurer que la Russie ne peut pas les contourner. Celles-ci sont surtout financières pour le moment, avec un gel des avoirs d'une vingtaine d'oligarques russes et le blocage de la plateforme Swift pour certaines banques. 

Les alliés devraient évoquer la question des hydrocarbures

Joe Biden devrait également annoncé dans la journée de nouvelles sanctions radicales contre les députés russes, comme l'a promis la Maison-Blanche. Les discussions entre alliés porteront aussi sur la question des hydrocarbures. Washington a stoppé les importations en provenance de Russie, mais admet que sur ce point, sa dépendance est bien moins forte que celle des pays européens.

Enfin, sur le plan militaire, l'Otan a annoncé le déploiement de quatre nouveaux groupements tactiques sur son flanc est. Cependant, les États-Unis écartent toute possibilité d'une intervention en Ukraine. Joe Biden, qui lui aussi rejette cette idée d'un engagement direct sur le terrain, sera en Pologne vendredi et samedi. Une visite de l'ordre du symbole pour montrer encore une fois que Vladimir Poutine n'est pas parvenu à diviser l'Occident.