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William Molinié avec AFP
Sous pression depuis mardi soir, les dirigeants du monde entier tentent de ne pas surréagir au lendemain d'une chute de missile en Pologne, sur le territoire de l'Otan. Était-ce une frappe délibérée de la Russie ou un dommage collatéral des bombardements menés de l'autre côté de la frontière, en Ukraine ? Europe 1 fait le point.

Prudence, appel au calme et à la retenue. Depuis mardi soir, les dirigeants internationaux tentent de comprendre ce qui a bien pu se passer à la frontière polonaise, alors qu'un missile a frappé une ferme et tué deux personnes. Après un conseil de sécurité présidé par le gouvernement polonais et plusieurs déclarations, dont celle de Joe Biden et Emmanuel Macron, la situation semble se décanter, même si l'attribution de ce tir n'est pas officiellement annoncée.

Une hypothèse semble pourtant prendre du poids. Cette explosion en Pologne serait due au système de défense anti-aérien ukrainien, selon la ministre belge de la Défense. Mardi, les bombardements en Ukraine ont été nombreux, avec entre 80 et 100 missiles tirés par les Russes sur le territoire. L'activité de la défense solaire ukrainienne a donc été particulièrement intense.

Un message des Russes envoyé au G20 ?

Ce contre-missile aurait été tiré depuis un système de défense solaire S-300 avant de retomber sur ce village polonais, à seulement six kilomètres de la frontière ukrainienne. Sur place, le secteur est toujours bouclé. Seules les Forces armées et de sécurité intérieure polonaise peuvent accéder au périmètre. Des analyses sont toujours en cours. Reste à savoir si Kiev va reconnaître ce qui ressemble de plus en plus à une erreur de guidage. Jusqu'à présent, la position du président ukrainien est restée très ferme. C'est, selon lui un message des Russes envoyé au G20. L'Otan ne dispose "d'aucune indication" permettant d'attribuer l'explosion mortelle en Pologne à "une attaque délibérée" contre ce pays, a estimé ce midi le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.