Gilles de Kerchove, coordinateur de la politique antiterroriste de l'Union européenne, a détaillé lundi matin sur Europe 1 ses propositions pour lutter contre le terrorisme, alors que les ministres européens des Affaires étrangères doivent se retrouver à Bruxelles pour renforcer leur coopération. Pour lui, "la menace est beaucoup plus complexe qu'au lendemain du 11-Septembre", avec "à peu près douze pays" qui y sont "plus confrontés que les 28" de l'Union européenne.
La prison, "incubateur de radicalisation". Pour Gilles de Kerchove, interdire le retour des djihadistes "paraît difficile juridiquement". "Ce qu’il faut plutôt, c’est ce que cherche à faire la Belgique, c'est apprécier la dangerosité de chaque personne lorsqu’elle revient", souligne-t-il, insistant sur le fait que "tous ne doivent évidemment pas être envoyés en prison". "Ce serait à mon avis une grave erreur, on sait à quel point la prison est un incubateur de radicalisation", poursuit-il, affirmant que s'il faut y "envoyer ceux qui ont du sang sur les mains", il faudrait plutôt mettre les autres "dans un processus de désengagement".
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La déchéance de nationalité n'est "pas la solution". Interrogé sur la possibilité de durcir les contrôles aux frontières de l'Union européenne, Gilles de Kerchove a assuré que Schengen était "un processus d'affinement permanent". Avant d'ajouter : "il faut effectivement être plus systématique, plus effectif aux contrôles au frontières".
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Quant à l'idée de la déchéance de nationalité pour les bi-nationaux, il ne pense pas que ce soit "la solution" : tout en disant "comprendre la logique", il dit ne pas savoir "si c'est la réponse la plus adaptée".
"Être pro-actif" sur Internet. Le coordinateur insiste aussi sur l'importance d'Internet. "Il faut essayer d'être pro-actif, d'utiliser Internet pour contrecarrer le discours d'Al-Qaïda et de Daesh [l'organisation Etat islamique]", explique-t-il.
Retrouvez l'interview de Gilles de Kerchove dans son intégralité :
De Kerchove : "12 pays plus menacés que les...par Europe1fr