Le gouvernement israélien a approuvé dimanche la construction d'un téléphérique reliant Jérusalem-Ouest à la Vieille ville située à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël, un projet susceptible de susciter la colère chez les Palestiniens et dans la communauté internationale.
Un projet à 50 millions d'euros. "Ce projet va faciliter l'accès aux touristes et visiteurs du mur des Lamentations", a déclaré le ministre israélien du Tourisme Yariv Levin, selon un communiqué officiel. Le cabinet a approuvé la première phase du projet, qui devrait coûter 200 millions de shekels (50 millions d'euros), selon le ministère du Tourisme. "Nous allons construire un téléphérique reliant l'ancienne gare ferroviaire à la porte des Immondices (l'entrée de la Vieille ville de Jérusalem la plus proche du mur des Lamentations)", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Jérusalem, ville disputée. Le Conseil des ministres se tenait près du mur des Lamentations pour marquer le 50e anniversaire de la prise de Jérusalem-Est par Israël. Le mur des Lamentations, lieu de prière le plus saint pour les juifs, se trouve à Jérusalem-Est, occupée par Israël depuis 1967 et dont l'annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. Jérusalem-Est abrite des lieux saints majeurs pour le christianisme, l'islam et le judaïsme, la Vieille ville est au cœur du conflit israélo-palestinien. Israël considère tout Jérusalem comme sa capitale indivisible. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
Suez Environnement ne s'est pas engagé sur le projet. Sur un parcours de 1,4 km, le téléphérique pourra transporter 3.000 personnes par heure dans chaque direction, à une vitesse de 21 km/h, selon une estimation du ministère du Tourisme. Il devrait être opérationnel en 2021. Le géant français Suez Environnement avait décidé en 2015 de ne pas s'engager dans la construction du téléphérique pour ne pas s'exposer à une controverse politique. Le Premier ministre a également annoncé un plan de cinq ans pour développer les infrastructures de Jérusalem "afin de renforcer notre capitale unifiée".