L'INFO. L'Union européenne avait prévenu dès le début de la semaine : des nouvelles sanctions contre la Russie vont être appliquées. Elles seront être mises en oeuvre dès vendredi, si aucun geste fort n'est fait d'ici là, ce qui crispe Moscou. Le Kremlin a promis de nouvelles mesures de rétorsion contre les pays occidentaux s'ils appliquaient de nouvelles sanctions sur le dossier ukrainien.
Six grandes entreprises russes font partie des cibles européennes, dont les géants pétroliers Rosneft et Transneft, ainsi qu'une branche de Gazprom. Il sera interdit de participer au "financement de la dette de trois grandes entreprises russes du secteur de la défense et de trois autres du secteur de l'énergie", un secteur économique clé pour la Russie.
Par ailleurs, 24 nouvelles personnes se retrouvent interdites de voyager dans l'Union ainsi que de toucher à l'argent qu'elles possèdent dans des banques européennes. De "nouveaux dirigeants du Donbass, les membres du gouvernement de Crimée ainsi que des décideurs et oligarques russes" font désormais partie de la liste des 119 personnes visées par les Vingt-Huit. Par ailleurs, "23 entités demeurent soumises à un gel de leurs avoirs dans l'UE".
Moscou prêt à dégainer. Ces annonces ne sont pas pour plaire à la Russie, qui a prévu de contre-attaquer. Au mois d'août, Moscou avait interdit l'importation de produits européens, notamment des produits alimentaires. Cette fois, Moscou élargit son champ d'action et promet des restrictions aux importations de certaines voitures ou des produits de l'industrie légère mais aussi certains vêtements, selon Andreï Belooussov, un conseiller du Kremlin.
Le marché automobile fait partie des secteurs clés du partenariat économique entre la Russie et des pays européens. Les constructeurs ont massivement investi dans le marché russe, ces dernières années.