L'Assemblée générale des Nations unies a voté vendredi par 122 voix contre 13 une résolution réclamant une trêve immédiate en Syrie, un accès à l'aide humanitaire et la fin de tous les sièges, y compris celui d'Alep. Trente-six pays se sont abstenus de voter sur ce texte d'inspiration canadienne, qui n'a aucune valeur contraignante, contrairement aux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité. Mais le veto russe, exercé à six reprises depuis le début du conflit syrien, a paralysé l'action de cet organe onusien. "Avec ce vote, il s'agit de se lever et de dire à la Russie et (au président syrien) Assad de stopper ce carnage", a expliqué l'ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu, Samantha Power, lors du débat précédant la mise aux voix du texte.
122 pays votent en faveur de la résolution #Syrie présentée par @CanadaUN = un message fort & uni de la communauté internationale pour #Aleppic.twitter.com/0asQCJVueF
— La France à l'ONU (@franceonu) 9 décembre 2016
"Pas une solution au conflit mais une déclaration importante". Au nom de la Russie, qui soutient militairement et politiquement Barach al-Assad, l'ambassadeur Vitali Tchourkine avait déclaré dès jeudi face à la presse qu'"attendre que cela aboutisse à une sorte de demi-tour spectaculaire dans la situation en Syrie est irréaliste". La résolution adoptée par l'Assemblée générale, préparée par la délégation canadienne, demande au secrétaire général de faire le point dans les 45 jours sur la mise en oeuvre de cet appel à une trêve. L'ambassadeur canadien à l'Onu a reconnu que l'initiative ne constituait pas une solution au conflit, mais qu'elle était une déclaration importante. "C'est le rappel qu'au-dessus de tout le reste, les vies des Syriens doivent être notre priorité. Ils sont notre priorité et le monde ne restera pas silencieux tandis qu'ils souffrent sans assistance", a-t-il dit lors du débat.