Après la chute de Mossoul et Raqqa, deux bastions du groupe Etat islamique, que faire de ceux qu'on appelle les "revenants" ? Comment gérer le retour en France des familles de Daech, des femmes et des enfants détenus en Irak et en Syrie ? "S'il y a des prisonniers en Irak, les choses sont simples, c'est aux autorités judiciaires irakiennes de traiter la situation", assure le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian vendredi sur Europe 1.
Les djihadistes français capturés en Irak seront jugés en en Irak. "Les choses sont très simples. Ceux qui ont combattu ou qui sont présents dans la zone, que ce soit à Raqqa, à Mossoul ou ailleurs ne sont pas allés là-bas par hasard, faire du tourisme", explique Jean-Yves Le Drian. "Ils savaient très bien ce pour quoi ils se rendaient sur place, c'est-à-dire pour combattre avec Daech. Donc ce sont des ennemis, ils ont combattu la France. Ils ont contribué à faire en sorte qu'il y ait des attentats dans ce pays". Et de se pencher sur leur sort : "S'il y a des prisonniers en Irak, les choses sont simples, c'est aux autorités judiciaires irakiennes de traiter la situation des hommes et des femmes combattantes".
Et les enfants ? "Concernant les enfants, les mineurs, nous souhaitons au cas par cas que leur retour en France puisse être géré", assure Jean-Yves Le Drian sur Europe 1. "Et à ce moment-là, lorsqu'ils reviennent en France, ils sont mis sous la responsabilité du juge pour enfants qui décidera pour eux. Ça, c'est vrai pour l'Irak. La difficulté, c'est la Syrie parce qu'en Syrie, il n'y a pas de gouvernance avérée et on sait qu'il y a un certain nombre de combattants français qui continuent à combattre aux côtés de Daech avec là aussi des enfants. Et comme il n'y a pas d'autorités identifiées, pour l'instant, à chaque cas identifié, nous saisissons la Croix Rouge internationale".