Le fils de l'otage française Sophie Pétronin affirme que Paris a refusé une "proposition inespérée" des ravisseurs

Le fils de l'otage Sophie Pétronin n'a "pas d'explication" sur le refus de cette "proposition inespérée".
Le fils de l'otage Sophie Pétronin n'a "pas d'explication" sur le refus de cette "proposition inespérée". © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP
Selon Sébastien Chadaud-Pétronin, le quai d'Orsay aurait refusé une "proposition inespérée" des ravisseurs de l'otage Sophie Pétronin, détenue au Mali depuis près de deux ans.

Sébastien Chadaud-Pétronin, fils de Sophie Pétronin, l'otage française détenue au Mali depuis près de deux ans, a affirmé mardi que les ravisseurs de sa mère lui avaient fait une "proposition inespérée" que le gouvernement français a "refusée". Interrogé, le ministère des Affaires étrangères n'avait pas répondu en début de soirée.

Une conférence de presse vendredi. "J'ai pu entrer en contact avec les ravisseurs et ils m'ont fait une proposition inédite et inespérée qui prenait en compte la gravité de la situation. J'ai soumis cette proposition au Quai d'Orsay qui l'a refusée et qui a refusé de rentrer en communication avec les ravisseurs", a affirmé Sébastien Chadaud-Pétronin, sans vouloir en dire plus. Il s'expliquera plus longuement, a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse vendredi 14 décembre à Paris, dont le lieu et l'horaire seront précisés ultérieurement.

Une proposition "qui n'est plus d'actualité". Le fils de l'otage française dit avoir effectué récemment "deux voyages à Nouakchott, en Mauritanie et trois à Bamako, au Mali, en trois semaines". "C'est à l'occasion de ces déplacements que j'ai pu entrer en contact avec un médiateur choisi par les ravisseurs. Je me suis entretenu physiquement avec lui trois fois, et à l'avant-dernier rendez-vous, il m'a fait cette proposition", a-t-il dit, refusant de préciser le lieu de ces rencontres.

"Aujourd'hui la proposition n'est plus d'actualité", a expliqué Sébastien Chadaud-Pétronin, "car le gouvernement français a exercé des pressions afin de démanteler cette filière de communication". Et d'ajouter : "À ce jour, je n'ai pas d'explication du Quai d'Orsay, si ce n'est qu'il est dans d'autres démarches qui nous semblent à nous, nébuleuses et stériles".