Le ministère du Renseignement iranien a "commandité" le projet d'attentat contre un rassemblement d'opposants à Villepinte, près de Paris, le 30 juin, a déclaré mardi une source diplomatique française.
"La direction des opérations du ministère du Renseignement l'a commandité", a déclaré cette source sous couvert d'anonymat, quelques heures après l'annonce du gel des avoirs en France de la Direction de la Sécurité intérieure du ministère du Renseignement iranien, ainsi que de deux autres citoyens iraniens.
Téhéran dément les accusations de Paris. Juste avant la déclaration de cette source diplomatique, Téhéran a démenti dans un communiqué les accusations françaises selon lesquelles un diplomate iranien aurait été impliqué dans le projet d'attentat. "Une fois encore, nous démentons avec véhémence ces accusations, nous condamnons l'arrestation de ce diplomate et nous appelons à sa libération immédiate", indiquent les Affaires étrangères iraniennes dans un communiqué transmis à la presse.
Les autorités françaises ont lancé mardi une offensive contre des intérêts iraniens ou chiites en France, certaines cibles étant soupçonnées par Paris d'être derrière un attentat déjoué en France qui pèse sur la relation, compliquée, entre Paris et Téhéran. Les autorités fiscales françaises ont annoncé le gel d'avoirs de deux personnes -dont un diplomate iranien arrêté en Allemagne- ainsi que d'une entité du ministère iranien du Renseignement, les accusant d'être derrière l'attentat déjoué en juin contre un rassemblement des Moudjahidine du peuple -mouvement d'opposition considéré par Téhéran comme "terroriste" - à Villepinte, près de Paris.
Selon l'Iran, l'affaire de Villepinte est "un complot". Selon le communiqué iranien, l'affaire de Villepinte est un "complot conforme aux objectifs du régime américain et du régime sioniste et visant à saboter l'essor et l'amélioration des relations entre l'Iran et l'Europe".
"Nous appelons les autorités françaises à faire preuve de réalisme vis-à-vis de l'Iran et nous mettons une fois encore en garde contre les mains des ennemis qui cherchent à saboter les relations de longue date entre l'Iran et la France et d'autres pays européens importants", ajoute le texte.