Le montant de la facture du Brexit estimé entre 40 et 45 milliards d'euros

Les deux parties ont annoncé vendredi avoir trouvé un accord sur la 1ere phase de négociations du Brexit.
Les deux parties ont annoncé vendredi avoir trouvé un accord sur la 1ere phase de négociations du Brexit. © EMMANUEL DUNAND / AFP
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avec AFP , modifié à
Un porte-parole de Downing Street a précisé vendredi que le montant de la facture du Brexit à payer par Londres se situe entre 40 et 45 milliards d'euros.

Le montant de la facture du Brexit que devra régler Londres à Bruxelles est estimé entre 40 et 45 milliards d'euros, a indiqué vendredi un porte-parole de Downing Street. Dans la matinée, les dirigeants de chaque camp avaient annoncé la conclusion d'un accord de principe sur les trois dossiers prioritaires de leur séparation, sans toutefois donner de chiffre. Ce montant est moins important que celui qui avait été réclamé en octobre par le président du Parlement européen Antonio Tajani, qui avait estimé que la facture s'élevait plutôt entre 50 et 60 milliards d'euros.

"Les chiffres vont bouger". Il représente cependant plus du double de la proposition initiale qu'avait formulée le gouvernement britannique, qui se situait autour de 20 milliards d'euros. "Nous ne pouvons pas calculer exactement les sommes en question, tous ces chiffres vont bouger", a assuré vendredi Michel Barnier, pour expliquer pourquoi aucun montant fixe n'a été communiqué. L'accord prévoit que le Royaume-Uni continue à participer au budget annuel de l'UE en 2019 et 2020, "comme s'il était resté dans l'Union". Après cette période, Londres restera redevable des engagements financiers pris dans le cadre des budgets passés, mais pas encore payés. Les budgets annuels européens distinguent en effet des crédits de paiement et des crédits d'engagements, ces derniers pouvant être étalés sur plusieurs années.

Recalculé fin 2020. Ce "reste à liquider", qui constitue la plus grosse partie du règlement financier du Brexit, sera calculé au 31 décembre 2020, et il sera versé progressivement, au fur et à mesure que ces engagements deviendront exigibles, comme cela aurait été le cas si le Royaume-Uni était resté un Etat membre. Londres sera également progressivement redevable de sa part dans des passifs comme les retraites des fonctionnaires européens. Des "passifs éventuels" sont également pris en compte (l'UE s'est portée garante d'emprunts par des pays tiers, et le budget européen pourrait être sollicité en cas de défaut de paiement). L'accord stipule que tous ces montants seront réglés en euros.