Le prix Nobel de médecine a été attribué lundi à l'Américain James P. Allison et au Japonais Tasuku Honjo pour leurs recherches sur l'immunothérapie qui se sont révélées particulièrement efficaces dans le traitement de cancers virulents.
"En stimulant la capacité de notre système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses, les lauréats du prix Nobel cette année ont établi un tout nouveau principe pour soigner le cancer", a souligné l'Assemblée Nobel de l'Institut Karolinska à Stockholm. Chacun de leur côté, les deux scientifiques se sont évertués à "lâcher les freins" et "appuyer sur les bonnes pédales d'accélération" du système immunitaire de façon à lui permettre de "neutraliser des micro-organismes étrangers", a précisé le jury Nobel.
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— The Nobel Prize (@NobelPrize) 1 octobre 2018
The 2018 #NobelPrize in Physiology or Medicine has been awarded jointly to James P. Allison and Tasuku Honjo “for their discovery of cancer therapy by inhibition of negative immune regulation.” pic.twitter.com/gk69W1ZLNI
"J'en rêvais". "J'en rêvais mais je ne pensais pas que cela se réaliserait. Ça me semblait trop gros", a réagi James P. Allison, 70 ans, contacté par l'agence de presse suédoise TT. De son côté, Tasuku Honjo, 76 ans, a assuré vouloir continuer la recherche pour "sauver plus de patients". Ce professeur à l'Université de Kyoto et le professeur d'immunologie au Centre du cancer de l'Université du Texas avaient déjà reçu conjointement en 2014 le prix Tang, présenté comme la version asiatique des Nobels.
Le Nobel de médecine était allé l'an dernier à trois généticiens américains dont l'étude de l'horloge biologique éclaire l'adaptation du corps au cycle du jour et de la nuit, les troubles du sommeil et leurs effets sur la santé.